Le dernier week-end d’août se déroulait comme chaque année la fête du cheval à Savigné l’Évêque. L’équitation est le 4eme sport le plus pratiqué en nombre de licenciés en Sarthe (plus de 5 000). Cette terre de cheval abrite cette fête historique qui s’était arrêtée suite à la Covid 19, pour reprendre en 2024 sous la houlette de Pascal Marchais, un passionné d’équitation par ailleurs Directeur du Market de Savigné. Nous avons rencontré Pascal et son prédécesseur, Jean-Yves Rossard, qui avait lancé l’idée dès 2006, faisant de cet événement le rendez-vous incontournable des cavaliers sarthois à chaque rentrée des classes. L’occasion de parler du passé avec Jean-Yves, du présent avec Pascal, et du futur car l’équipe est déjà tournée vers 2026, avec déjà plein d’idées pour faire encore mieux et honorer la plus belle conquête de l’homme, au travers d’une relation basée sur le respect de l’animal et la joie de se retrouver au cœur d’un week-end festif.

Pascal, quel bilan tirez-vous de cette édition 2025 ?
Globalement cela a été une belle édition : 2 000 personnes environ sont venues le dimanche. Les animations se sont bien déroulées et la météo a été plutôt clémente. Le spectacle Western de la famille Laurora a beaucoup plu, avec en point d’orgue la montée du bison «Little Bill» dans la Jeep de Buffalo Bill ! Le tournoi de Pony Games a enchanté les enfants. Les plus jeunes ont pu faire leur baptême à dos de poney (merci au Poney Club de Changé). Le samedi soir nous avons eu un beau concert folk / rock de «Dame de Caro» qui a su mettre l’ambiance sur le site de la Planchette. L’ambiance était super conviviale avec des familles heureuses de venir fêter le cheval. Les points d’amélioration on les connait : fluidifier la buvette et dynamiser la brocante équestre du samedi, nous allons mettre en place des actions pour nous améliorer en 2026.
Jean-Yves (ex Président de la Fête du Cheval), racontez-nous l’Histoire de cette fête ?
La première édition date de 2001. Le maire (Mr Métivier) voulait faire quelque chose pour l’inauguration de la statue équestre du château de la Mortrie. «Et pourquoi pas une fête du cheval ?» Il s’est ensuite battu pour maintenir la Fête du Cheval à La Planchette, sur la plaine agricole, au cœur de Savigné. Car il y avait des projets pour la rendre constructible, évidemment. Dès la première édition il a fallu trouver des spectacles qui attirent du monde, dans un budget raisonnable. Pour ce type d’animations, les prix oscillent entre 2 000 à 20 000 €. Nous avions commencé par une fête avec des cowboys (déjà) qui venaient de Dreux. Puis nous avons reconduit l’année suivante, à l’époque elle se déroulait dans la Zone Artisanale. La Fête du Cheval est arrivée à La Planchette à la 3ème édition. Le record d’affluence a été de 4 000 spectateurs. C’est important pour la promotion de notre ville.

Surtout que ce type de week-end, c’est une organisation complexe ?
Pascal Marchais :
Nous avons un bureau de l’association (l’ACSE) avec une cinquantaine de bénévoles qui mettent en place toute la logistique. Il faut équilibrer les comptes ce qui n’est pas facile, surtout que nous tenons à maintenir l’entrée gratuite. Les rentrées d’argent se composent des subventions, des mécènes, du programme papier, de la buvette. Je remercie nos principaux partenaires : la mairie de Savigné, le département de la Sarthe, le Crédit Mutuel, Maine Fruits, Carrefour Market, MMA assurances-Agence Nathalie Cochet, la charcuterie Cosme et la charcuterie des Forges à Marolles. Mais aussi tous les commerçants et entreprises de Savigné qui ont acheté une publicité dans le programme (50 entreprises !). C’est donc un projet collectif qui rassemble et qui soude les habitants de Savigné l’Évêque.
Jean-Yves Rossard :
il faut se rendre compte de l’importance de la logistique : rien que pour la sécurité, c’est 600 barrières de ville à installer ! Ensuite un événement comme cela il faut à la fois une grande surface, un vaste parking (700 véhicules environ le dimanche 31 août), des sanitaires, des professionnels de santé, des bénévoles pour organiser les repas, tenir les buvettes…. C’est un travail de longue haleine en amont de la fête. Félicitations à tous les bénévoles pour avoir réenclencher ce bel événement local, qui célèbre la belle relation entre les sarthois et les équidés.
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