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UN PLATEAU 2025 EXCEPTIONNEL LES PASSIONNÉS VONT SE RÉGALER !

Les 24 Heures du Mans 2025 sont la 93e édition des 24 Heures du Mans. Elles constituent la 4e épreuve du Championnat du monde d’endurance FIA 2024 (WEC). Cette édition confirme l’extraordinaire succès populaire que connait l’ACO depuis 3 ans : billetterie prise d’assaut, arrivées prochaines de nouveaux grands constructeurs en Hypercar après Ferrari, BMW et Aston Martin (Genesis, Ford, Mc Laren, excusez du peu !), investissements sur le circuit. Autant l’édition 2023 avait été magnifique par la symbolique du centenaire, l’édition 2024 marquait l’émulation nouvelle entre grands constructeurs, autant cette édition s’annonce encore plus passionnante par la qualité du plateau dans la durée, que Sébastien Bourdais résume avec l’expression «Golden Age» de l’endurance (âge d’or).  Afin de comprendre cette sorte de renouveau après les années sombres 2020 et 2021, Le Petit Sarthois est allé à la rencontre des pilotes et des écuries, et vous propose d’entrer dans les coulisses de cette course fabuleuse, qui permet à notre ville de rayonner à travers le monde.

Un grand succès populaire grâce au travail remarquable de l’ACO et de la FIA

Créé en 2012 sur les cendres dès Le Mans Series, le World Endurance Championship (WEC) a d’emblée connu le succès, avec Audi, Toyota et Porsche aux avant-postes. Jusqu’à ce qu’éclate en 2015 le « dieselgate », scandale qui a entaché la réputation du groupe Volkswagen et plombé les finances du groupe. Or l’endurance était devenue une discipline très onéreuse, avec les débuts de la motorisation hybride qui mobilisait de grandes capacités de recherche. Le couperet n’a pas tardé : Audi s’est retiré des circuits fin 2016 et Porsche fin 2017. Commença alors pour les promoteurs du WEC une longue traversée du désert, avec Toyota comme seule marque officiellement engagée jusqu’en 2022 dans la catégorie reine. Pour relancer le championnat, la Fédération internationale de l’automobile (FIA), l’Automobile club de l’Ouest et l’IMSA (qui organise le championnat nord-américain d’endurance) ont planché sur une nouvelle réglementation dont l’objectif premier était à la fois de limiter les coûts et d’ouvrir les horizons. C’est devenu la réglementation LMH (Le Mans Hypercar), avec une déclinaison pour le championnat nord-américain baptisée LMDH (Le Mans Daytona Hypercar). Les constructeurs avaient ainsi l’assurance de pouvoir aligner leurs voitures dans deux championnats pour un même investissement de départ. À partir de 2022, les constructeurs ont retrouvé le chemin des circuits et les plateaux sont redevenus plus fournis. Le retour de Ferrari (absent de l’endurance depuis la crise pétrolière de 1973) a donné un gros coup de boost à la discipline, avec deux victoires aussi retentissantes qu’inattendues aux 24 heures du Mans en 2023 et 2024. Porsche, Peugeot et Cadillac se sont ensuite joints à la fête, même si Toyota a continué de truster les titres mondiaux en 2023 et 2024. Pour 2026, on attend la venue de Hyundai, via sa marque premium Genesis, et pour 2027, les participations de McLaren et de Ford ont été confirmées.

L’expérience spectateurs a fait sa révolution depuis le show du centenaire

« Aujourd’hui le spectateur vient pour voir une course certes, mais c’est le plus souvent l’ambiance et la distraction qu’il recherche » indiquait Pierrick Navarre, Responsable à l’ACO de l’expérience spectateurs, dans nos colonnes en 2024. « Et que ce soit pour une famille ou un groupe d’amis, tous ne sont pas passionnés de sports mécaniques. Donc nous proposons un tas d’animations dans les 5 fans zones, il y en a pour tous les goûts. » Il faut dire que l’ACO met le paquet depuis le show du centenaire : départ donné par des stars (cette année Roger Federer), multiples concerts de chanteurs ou DJ en vogue (voir programme pages 10 et 11), démultiplication des fanzones, spectacles et animations aux 4 coins du circuit… Vincent Baumesnil, Directeur Sportif à l’ACO résume bien dans notre interview page 13 la nouvelle politique menée : « Nous avons rédigé un schéma directeur pour structurer les investissements sur le long terme. Un nouveau PC sécurité, un Centre Médical Piste à la pointe ont vu le jour, des nouvelles passerelles pour fluidifier la circulation des spectateurs. Nous avons créé des fanzones et étoffer nos structures de confort (restauration, zones de repos, sanitaires, voies de circulation). » Les courses organisées au circuit profitent aussi de l’engouement en général des français pour l’événementiel, « Notre billetterie est en « sold out » 1 semaine après ouverture » s’enthousiasme Vincent Baumesnil. Le succès s’explique donc par 3 raisons : un plateau sportif exceptionnel, une meilleure expérience spectateur et l’engouement général pour l’événementiel.

La catégorie GT3 avec le retour de Valentino Rossi !

Quant à la nouvelle catégorie GT3, elle sera représentée par 25 équipages et pas moins de neuf constructeurs : ainsi, aux côtés des habituels Porsche, Ferrari, Corvette et Aston Martin, on retrouvera Lamborghini, BMW, Lexus, McLaren et Ford. Ce sont des équipes privées qui engagent ces voitures. Parmi les pilotes présents aux 24H, Valentino Rossi, neuf fois champion du monde des Grands Prix motos, désire imposer sa BMW M4 du Team WRT avec ses coéquipiers Ahmad Al Harthy et Kelvin Van Der Linde. Après un passage remarqué en GT – dont une apparition en Sarthe pour Road to Le Mans en 2023, « The Doctor » sera l’objet de toutes les attentions. À noter que Lilou Wadoux, première femme vainqueure d’une course en FIA, partira à l’assaut des 24H avec sa Ferrari 296 et qu’Arnold Robin pourrait jouer les premiers rôles avec sa Lexus, se classant 3e du général après les 3 manches du Qatar, d’Imola et de Spa (voir interview du Sarthois page 23). Il y a par ailleurs quelques noms illustres qui garnissent le peloton de 17 voitures en catégorie LMP2, admises uniquement au Mans cette année, parmi les épreuves du WEC. Le double champion du monde André Lotterer fera équipe avec Jamie Chadwick, multiple détentrice du titre en W Series, et Mathys Jaubert, vainqueurs des deux premières manches de l’European Le Mans Series, chez IDEC Sport, dans le cadre des préparatifs de Genesis Magma Racing en vue de son arrivée en Hypercar en 2026. Enfin, Pietro Fittipaldi, petit-fils du double champion du monde de F1 Emerson Fittipaldi, fait partie de l’équipe LMP2 de United Autosports.

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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