Alors que le vieillissement de la population française se poursuit, et que les personnes âgées de plus de 60 ans (27,7% de nos concitoyens aujourd’hui), représenteront un tiers de notre population d’ici 2040, le baromètre «Bien vieillir en 2025» nous confirme d’abord que les thématiques du vieillissement (et notamment la retraite, la santé, la dépendance), représentent des sujets de préoccupation importants pour plus de trois quarts des Français (77%). Si cette étude pointe du doigt les inquiétudes des français, une seconde étude menée par Lab Autonomia en janvier 2025 met en lumière une vision optimiste et inclusive du vieillissement. L’amour et le lien social sont au cœur des attentes des seniors, et la société dans son ensemble – famille, institutions et entreprises – est perçue comme un acteur clé pour garantir un vieillissement épanoui et sécurisé. Nous avons rencontré des acteurs sarthois au cœur de cette génération des seniors. Notamment un retraité heureux, à la vie remplie de beaucoup d’activités, en la personne de pascal Mariette (page 11), des animateurs qui proposent des activités ludiques, culturelles, sportives, comme la Country, le théâtre, le chant, le bridge. Notre société doit s’occuper des anciens, en les protégeant d’une part, par une politique de santé adaptée et de qualité, mais aussi en leur proposant des activités culturelles et sportives accessibles et adaptées à tous les âges et à tous les niveaux d’autonomie.
Bien vieillir en 2025 : un enjeu sociétal majeur
Dès lors qu’on évoque l’idée d’avancée en âge, ce sont néanmoins des sentiments d’inquiétude qui prédominent et que les Français expriment spontanément :
- 37 % de nos concitoyens disent ressentir de l’inquiétude face au vieillissement,
- 33 % de la résignation,
- 25% seulement se disent sereins face aux enjeux de l’avancée en âge.
59% de nos concitoyens avouent en tout cas être « peu » ou « pas du tout informés » sur le sujet. Et le défi semble majeur, puisque leur niveau d’information ne progresse que faiblement entre 18 et 50 ans et pas significativement avant 65 ans, alors même que les 50-64 ans sont pourtant à la croisée des « âges de la vie ». De même, les Français interrogés sont une large majorité (61%) à se dire « peu » ou « pas du tout accompagnés » dans le cadre de la préparation de leur avancée en âge. Sur le fond, l’inquiétude, voire la résignation exprimée, peuvent par ailleurs être reliées aux projections de nos concitoyens concernant la qualité de vie associée au grand âge :
- Alors qu’une majorité d’entre eux considèrent que l’entrée dans la vieillesse se fait à un âge avancé (67 ans en moyenne, soit à quelques années près l’âge de la retraite), ils sont 77% à affirmer que les personnes âgées auront travaillé plus longtemps en 2025.
- Ils sont aussi plus que sceptiques sur le fait de vivre en meilleure santé à l’avenir, puisqu’un Français sur deux affirme qu’en France en 2025 on vivra plus longtemps, mais en moins bonne santé, avec une moins bonne qualité de vie. L’allongement de la vie n’est donc pas (ou plus) synonyme d’amélioration de la qualité de vie.
Pouvoir d’achat, santé et autonomie : clés d’une avancée en âge sereine.
Si le fait de vieillir constitue une réelle préoccupation pour les Français, l’enjeu du « bien vieillir » apparaît central. De fait, nos concitoyens commencent à s’y intéresser à partir de 53 ans en moyenne et associent à cette notion une triple dimension :
- « Bien vieillir » revêt d’abord pour eux une signification économique : pour 54 %, il s’agit de disposer d’une retraite et/ou de revenus suffisants. L’enjeu si central aujourd’hui du pouvoir d’achat ne concerne donc pas seulement les actifs, mais continue de se poser après la vie professionnelle.
- Il s’agit ensuite de rester en bonne santé (pour 48 % des personnes interrogées). Pour relever ce défi, prime est d’ailleurs accordée aux professionnels de santé (53 %), aux associations spécialisées (36%) et aux organismes de sécurité sociale (29%), qui sont les acteurs du « bien vieillir » qui inspirent le plus confiance.
- Enfin, bien vieillir pour les Français, c’est aussi être capable d’assurer son autonomie : celle-ci constitue une priorité pour 44 % des répondants, plus particulièrement pour les 65 ans et plus (59 %).
L’amour, un besoin essentiel pour bien vieillir
Une autre enquête menée pour Lab Autonomia en janvier 2025 auprès de 1000 français représentatifs de la population française révèle que l’amour des enfants et de la famille est perçu comme le besoin le plus fondamental des seniors (44 %), suivi par l’amour du compagnon ou de la compagne (31 %). Pour les personnes âgées elles-mêmes, ces deux formes d’amour sont tout aussi cruciales. Le sentiment de sécurité arrive en troisième position (15 %). Les Français sont largement convaincus que les seniors peuvent continuer à mener une vie sociale et amoureuse épanouie.
- 97 % estiment qu’ils peuvent transmettre leurs expériences et continuer à voir des amis.
- 93 % pensent qu’ils peuvent encore réaliser leurs rêves ou tomber amoureux.
- 87 % considèrent qu’une vie sexuelle épanouie reste possible.
Le tourisme des seniors : l’étude Ipsos en collaboration avec Alliance France Tourisme
L’étude révèle que 70 % des seniors ont voyagé au moins une fois au cours des 24 derniers mois, avec une moyenne de 6,2 séjours par personne. Leurs préférences en matière de destinations et de modes de transport sont marquées par plusieurs tendances :
- La France reste leur destination principale (près de 90 % des voyages), notamment pour des raisons de sécurité et de proximité avec les infrastructures médicales.
- Les voyages en voiture dominent (78 %), en raison du confort et de la flexibilité qu’ils offrent.
- Les séjours en hôtel (44 %) sont les plus fréquents, suivis des locations de vacances et des séjours chez l’habitant.
- Les voyages hors saison sont privilégiés, ce qui représente une opportunité pour le secteur du tourisme souhaitant attirer une clientèle en dehors des périodes de forte affluence.
Conclusion
Libre choix du lieu de vie, meilleure inclusion des personnes âgées, maintien d’une activité physique, sportive et relationnelle : des axes d’amélioration à explorer. Pour que les personnes âgées puissent « bien vieillir », les Français sondés dans l’étude «Bien vieillir en 2025» estiment qu’une importance accrue devrait être accordée à la qualité de vie des seniors et au respect de leur dignité. Parmi les mesures susceptibles de garantir le « bien vieillir » les plus citées, la question de l’autonomie et le maintien du lien social entre les seniors et le reste de la société française apparaissent centraux. Le fait de pouvoir choisir où vivre décemment (54 %), l’inclusion (43%), ou encore le fait d’être plus entouré (36 %) sont les axes de progrès plébiscités par nos compatriotes. Sur le sujet spécifique de l’âge de départ à la retraite, les Français restent en revanche partagés : tandis qu’un tiers de nos concitoyens juge qu’il faudrait travailler moins longtemps et abaisser cet âge, un quart d’entre eux estime qu’il faudrait allonger le temps de travail et prévoir un départ à la retraite à 65 ans. Et un autre quart souhaite que rien ne change par rapport au système actuel. Au total, au-delà de la longévité, ce dont les Français voudraient surtout avoir l’assurance en vieillissant, c’est de continuer à bénéficier d’une qualité de vie correcte, tant en termes de santé et d’autonomie bien sûr, que sur les plans économiques et financiers. L’étude de Lab Autonomia met en lumière une vision optimiste et inclusive du vieillissement. L’amour et le lien social sont au cœur des attentes des seniors, et la société dans son ensemble – famille, institutions et entreprises – est perçue comme un acteur clé pour garantir un vieillissement épanoui et sécurisé.