Bruno RéchardUn petit club de trial fédère au nord de la Sarthe une joyeuse bande de passionnés de moto et de nature. L’une de ses licenciées accomplit un parcours en tout point remarquable en compétition. En effet elle vient de remporter les 2 premières manches du championnat d’Europe à La Bresse (VOSGES). Nous la suivons depuis 6 ans avec son club de Saint-Léonard-des-Bois. Alycia Soyer s’y entraine la plupart des week-ends avec son père Frédéric, lui aussi passionné de trial. La Sarthe est une terre de sports mécaniques, et Alycia en est l’une des plus remarquable représentante.
Championnats de France, d’Europe, du Monde, par quoi on commence ?
Par le meilleur, les Europe… J’y suis allé sans pression mais comme j’ai gagné la première manche je me suis prise au jeu… Et du coup j’ai aussi remporté la seconde manche. Je suis donc première au classement avant les étapes en Suède, Tchéquie puis Italie. Ce serait génial pour moi d’aller chercher le titre Européen. Pour le championnat de France, j’ai fini deuxième derrière Naomie Monnier, mon alter ego en équipe de France.
Tu es aussi retournée au Japon pour le Trial GP Women (championnat du monde) après ta première expérience en 2024 ?
L’an dernier j’avais fini 11ème du championnat du monde, actuellement en 7 ème position après l’Espagne, le Portugal et le Japon où j’ai établi mon meilleur résultat avec une 6 ème place le dimanche. Malheureusement les conditions météo ont été désastreuses avec une pluie ininterrompue. Le parcours était devenu quasi impraticable… Mais je reste dans la course car le niveau est très homogène entre les filles, à part la vice-championne du monde Berta Abellan (Espagne). La prochaine étape sera aux États-Unis, à Exeter (Rhode Island) près de Boston. Ensuite la finale du mondial sera l’Angleterre.
Quelles sont tes points de progression cette année ?
Je prends plus de temps pour la réflexion avant le passage dans les zones – Je sais mieux qu’avant où je dois passer pour ne pas prendre les pénalités en posant le pied. Du coup je gère mieux les prises de risque. Cela se joue souvent sur des détails et le podium en GP Women n’est pas très loin. Il y a malgré tout une grosse différence entre la Women 2 (Alycia y avait remporté la catégorie en 2023) et la GP Women. Mais toujours une super ambiance entre nous : Berta Abellan m’a par exemple invité à m’entrainer chez elle en Espagne. J’ai donc passé une semaine à m’entrainer avec la référence de mon sport, des supers souvenirs… Autre point d’amélioration, ma moto qui a gagné en puissance avec cette TRS 250 cm3, ce qui m’aide bien à monter les obstacles. Par contre elle est un peu plus lourde et avec mon petit gabarit c’est dur de tirer la moto quand je suis bloquée.
Tu arrives à concilier tout ça avec tes études ?
J’intègre à la rentrée l’école de Kiné de Tours, après une année au STAPS du Mans. Ce n’est pas toujours simple mais on y arrive, c’est de l’organisation et de l’optimisation du temps pour tout. Il faut dire aussi que je suis bien aidée avec mon père et la Fédération Française de Motocyclisme qui m’aide pour certaines compétitions, ainsi que TRS motorcycles et mes différents partenaires, mais la logistique des voyages à l’étranger coûte très cher. Mon père m’aide énormément pour trouver les sponsors. Papa gère aussi la partie mécanique, et la Fédération nous propose également des stages. Bon, au global nous dépensons environ 40 000 € par an, il nous manque encore quelques sponsors pour boucler le budget 2025.
Contact sponsoring :
Frédéric Soyer 06 51 62 90 27 Aidons Alycia à prolonger la belle aventure.
