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ASNIÈRES-SUR-VÈGRE : ITINÉRAIRE D’UNE COMMUNE GÂTÉE.

Distinguée  par le  label  prestigieux de  Petite Cité de Caractère, pour son patrimoine architectural et historique uniques. Elle l’est  également au titre de  Village Fleuri,  pour ses efforts constants en matière d’embellissement et de protection de l’environnement. Ces récompenses  reflètent la beauté et le soin apportés à chaque coin de rue et  jardin. C’est une cité aux deux visages qui se présente aujourd’hui  au public. Le Moyen Âge a dessiné les contours du premier, offrant au bourg  son aspect pittoresque mis en valeur par le fleurissement des murets de pierre le sillonnant. Le second  témoigne de l’essor économique qu’Asnières a connu au cours du 19 ème siècle par l’exploitation de ses sous-sols. 

Le pont sur la Vègre, dit le vieux pont

Le village  s’organise autour du pont médiéval et de son gué qui surplombent la Vègre Il comporte des bas-côtés pavés à l’ancienne avec du marbre gris local. Il est positionné à côté de l’ancien passage à gué et offre une très jolie vue sur l’ancien moulin et les berges de la rivière. Celui qui se dresse aujourd’hui est une reconstruction  du début du 19 ème  siècle  lui donnant  sa forme voûtée et ses cinq travées.

Le Bestiaire de la Vègre 

L’Association du même nom invite le public à une découverte originale du village  à la recherche des animaux du Bestiaire. Il est alors  conseillé  de suivre un parcours  à travers une collection de 24  sculptures. de verre et d’acier  qui y sont  cachées. Façonnée à partir de vieux outils recyclés, elle s’intègre harmonieusement aux façades des maisons et même au fil du cours d’eau. Ces œuvres uniques sont le fruit du talent de Cédric Dore, qui travaille le métal, et de Christine Labbé, spécialiste du verre de Murano. Ils donnent vie aux animaux emblématiques des fables de  La Fontaine, transformant la cité en une véritable galerie à ciel ouvert.

L’Église Saint-Hilaire

Elle  fut bâtie aux alentours de l’an mille en hommage au saint dont elle porte le nom.  À la fin du XIe siècle, elle est achetée par les chanoines qui entreprennent des travaux  ajoutant par exemple une tour-clocher sur la façade ouest. Ils engagent surtout  commande de remarquables peintures murales dans l’église. Mises au jour en 1951, elles suscitent l’intérêt des chercheurs. Ses fresques exceptionnelles, sont  de véritables trésors de l’art roman. Si elles  ont une portée esthétique, elles sont aussi un outil d’apprentissage du dogme de Jésus visant à accompagner le fidèle vers le salut de son âme  Plusieurs événements de la vie du Christ  , comme la présentation au Temple ou l’adoration des Mages y sont illustrés,  ainsi que de nombreuses scènes de l’enfer. 

Un peu de patience, L’église est fermée à la visite pour cause de travaux.  Elle doit rouvrir au Printemps 2026.

Après avoir remonté la rue Saint-Hilaire, vous arrivez au Manoir de la Cour. 

Il date de la fin du 13e siècle. C’était le siège de la Seigneurie Ecclésiastique d’Asnières et  servait alors de cour de justice.  Les Chanoines du Chapitre Cathédrale du Mans en étaient les barons depuis le 11 ème  siècle.  Issus des plus grandes familles aristocratiques du Maine,  ils exploitaient les biens et les faisaient prospérer. Les religieux vont  élargir leur domaine et entreprendre la construction du manoir de la Cour pour abriter le siège de la Seigneurie. L’architecture prestigieuse de ce qui était un centre économique, administratif et judiciaire, symbolise l’apogée de cette puissance ecclésiastique. Sauvé de la  ruine  par la commune  en 1974, puis classé monument historique, il s’est ouvert  au public en 2016,  après vingt ans de recherches et de restauration. Il a conservé son élévation d’origine, depuis les  fondations  et constitue l’un des exemples les mieux préservés d’édifice civil. La dendrologie (science de la datation du bois) a révélé que les arbres abattus pour la charpente l’avaient été entre 1293 et 1298 . Le rez-de-chaussée était constitué de deux grands celliers desservis par un porche. Les taxes seigneuriales, composées de produits agricoles comme le blé ou le vin, y étaient centralisées avant leur expédition vers Le Mans. Au 1er étage, nous y trouvons un lieu de résidence aristocratique. La chambre seigneuriale présente des éléments architecturaux tout à fait remarquables pour cette période. Confortable, elle dispose ainsi de latrines et d’un évier pour l’hygiène et d’une cheminée monumentale avec chauffe-plat. Mais également au même niveau la grande salle d’apparat, dite « des plaids » était  le lieu d’exercice et de représentation du pouvoir seigneurial. Une exposition permanente sur les 700 ans d’histoire du lieu et plus largement la vie quotidienne  est proposée.

VISITER Asnères-sur-vègre

Ouvert tous les jours en été, une programmation riche et variée, s’offre aux personnes des visites guidées aux  reconstitutions historiques, via  des activités manuelles..

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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