Sébastien Proust fait partie des milliers de bénévoles qui ont participé au bon fonctionnement de ces Jeux Olympiques de Paris. Ce ne sont pas ceux à qui on pense en premier et pourtant, sans eux, ces Jeux Olympiques auraient été bien différents. Ils étaient 45 000 à travailler gracieusement pour faire que ces olympiades parisiennes soient les plus réussies possible. Comme pour les 24H du Mans, le secret de l’équilibre financier repose aussi sur eux. Entre épreuves et anecdotes, Sébastien nous raconte sa semaine olympique au Stade de France où il a eu à gérer les équipes de joueurs au bord du terrain de rugby, qui a vu l’équipe d’Antoine Dupont remporter la première médaille d’or pour la France.
Comment avez-vous réussi à être sélectionné ?
Je suis bénévole pour la Fédération Française de Rugby depuis 2007, pour qui chaque année je participe aux matches du Stade de France soit pour le tournoi des 6 nations, soit pour les tournées d’automne de l’équipe de France. Je me suis inscrit et naturellement mon dossier a été sélectionné. J’ai donc pris une semaine de congés (Sébastien travaille comme chargé de la communication pour le Crédit Agricole sur Angers) et j’ai trouvé un pied à terre à Issy-les-Moulineaux.
A quoi ressemblait une journée d’un volontaire aux Jeux de Paris 2024 ?
J’étais missionné pour des demi-journées d’activité. J’étais chargé de récupérer les athlètes à la sortie des matches et des les amener en zone mixte, c’est à dire là où se déroulent les interviews. Je guidais aussi les joueuses et les joueurs dans le stade, notamment pour aller déjeuner dans le réfectoire réservé aux athlètes. Le midi nous avions une cantine pour les bénévoles, située en face du Stade de France, où été servis de bons repas. Nos consignes sur le stade étaient de ne pas parler aux joueurs, de ne pas prendre de photos, afin qu’ils restent concentrés sur leurs matches. Après la fin des matches on se retrouvait au club France, pour boire un verre entre bénévoles (photo ci-dessus) et apprécier l’ambiance incroyable qui y régnait !
Quelques anecdotes ?
Bien entendu la victoire de la France contre les Fidjis, avec la joie d’Antoine Dupont dans le couloir des bénévoles : il est venu communier avec nous sa joie avant les interviews en zone mixte, un beau moment d’un champion qui sait partager sa joie communicative d’avoir remporté l’or pour son pays. Pour l’anecdote, les français avaient déjà joué les Fidji en poule et avaient perdu… Dans les couloirs le leitmotiv était tout autre : « C’est la merde » avait-on entendu… lol….
En synthèse comment qualifier cette semaine ?
Le mot qui revient c’est «incroyable» :
l’ambiance, la victoire…. Même dans le métro, comme j’étais en tenue de bénévole, les parisiens et les touristes me souriaient, me parlaient… lol… Enfin, j’ai participé sur Angers à l’une des 24 braderies organisées par le Comité Olympique pour vendre les articles en stock (tenues, verres, goodies…), ils étaient nombreux à être devant la porte à 5 heures du matin pour avoir les meilleures pièces. Il y avait une foule incroyable. Cette édition des JO a été pour moi une incroyable fête populaire.
300 000 candidats pour 45 000 candidats retenus
Comme Sébastien, 45 000 autres bénévoles ont été recrutés pour faire tourner Paris 2024 : 30 000 pour les Jeux olympiques et 15 000 pour les Jeux paralympiques. « Ils viennent des 101 départements français, mais aussi de 150 pays différents, décrit Alexandre Morenon-Condé, chargé du programme des volontaires. La parité a été respectée, 30 % ont moins de 25 ans, les plus jeunes ont 16 ans, et 10 % ont plus de 60 ans, les plus âgés ont 94 ans ! »
Plus de 300 000 personnes ont déposé un dossier sur la plateforme de candidature au printemps. Environ 20 000 d’entre eux avaient été présélectionnés par des partenaires (fédérations, entreprises, collectivités hôtes…). Les candidats ont rempli un questionnaire et ont ensuite été répartis sur les différents postes grâce à un algorithme qui prenait en compte différents critères, comme leur personnalité ou leur adresse. Des enquêtes administratives ont eu lieu pour vérifier le profil des candidats, qui ont ensuite pu participer à plusieurs formations avant le début de leur mission.