L'ecrin du Buisson

ALYCIA SOYER  CLASSÉE 11ÈME MONDIALE EN TRIALGP WOMEN

Nous la suivons depuis 6 ans avec son club de Saint-Léonard-des-Bois. Ce petit club d’une vingtaine de licenciés pratique le trial sur une colline de verdure constellée de roches de schistes. Le père d’Alycia pratique à un bon niveau et la famille Soyer s’épanouit dans un club familial qui aime la compétition tout en respectant la Nature. Certes les moteurs pétaradent, mais le président Joël Beucher rappelle les fondements de son club : aucun déplacement de roches, aucune coupe d’arbres, le site reste nickel tant les motards aiment préserver cet écrin de nature niché sur les hauteurs des Alpes Mancelles, avec vue sur la Sarthe en prime. Et bien ce club de trial (modeste et génial) compte dans son effectif une championne de 18 ans qui a fini 2ème aux championnats de France, puis 11ème aux Championnats du Monde ! Nous l’avons interviewée à la fin d’une saison en tous points époustouflante…

Ta saison a démarré par une aventure lointaine : le Japon ? 

Oui car j’ai remporté la catégorie Women 2 l’an dernier, sorte d’antichambre du très haut niveau. Du coup je me suis qualifiée pour la catégorie reine : la trialGP Women 1. La saison a débuté en effet par un voyage au Japon où se déroulait la 1ère manche. Expérience particulière car mes parents m’ont laissé y aller seule. Une super semaine et un maximum d’expérience emmagasinée. Là-bas j’ai découvert le très haut niveau avec la reine de la catégorie Emma Bristow (10 titres de championne du monde), une anglaise qui tirait sa révérence en cette fin d’année. J’y ai fini 11ème et j’étais contente pour cette première compétition, avec la découverte d’un pays très particulier qu’est le Japon. J’ai dû me débrouiller seule pour réparer la moto que l’on m’a prêtée, mais je passais des coups de téléphone à mon père pour des conseils, bien souvent j’ai dû les réveiller la nuit à cause du décalage horaire… lol

Présente-nous ce championnat du monde de trial féminin ?

Il y a 6 manches qui se sont déroulées au Japon, puis en Europe. 16 filles de 7 nationalités étaient engagées. Au classement final Emma Bristow a dû batailler contre Berta Abellan (Espagne) deux stars de notre sport, et moi j’ai pu les côtoyer et j’en étais. Je suis satisfaite de ma progression puisque j’ai réussi à me classer 9ème de la dernière manche, mais j’ai fini 11ème au classement final de la saison. C’est de bon augure pour 2025 car je suis assez proche de la 6ème qui est accessible. Je continue ma progression et je viens d’aller m’entrainer en Espagne avec Berta Abellan en novembre, un super moment pour moi avec cette grande championne, probablement la prochaine championne du monde.

Et les Championnats de France d’octobre ?

J’ai remporté la médaille d’argent, derrière Naomi Monnier qui est 4ème mondiale. Elle a un an de plus que moi, un peu plus d’expérience mais je ne suis pas très loin derrière : sur les 5 manches du Championnats de France j’ai réussi à la battre deux fois. Tout s’est joué à la dernière manche à Colombier-le-vieux. L’an prochain je vais changer de moto pour une TRS 250 cm3, j’étais restée en TRS 125 cm3, car la moto était plus maniable mais moins puissante.

Tu arrives à concilier sport de haut-niveau et tes études ?

J’ai eu mon bac cette année, et là je suis en STAPS car je souhaite devenir Kiné. L’université du Mans aménage certains examens pour les sportifs de haut-niveau. En fait les week-ends je ne suis jamais à la maison donc c’est parfois compliqué pour les révisions.

Et niveau budget comment fais-tu ? As-tu des aides de la Fédération ?

Nous avons un défraiement payé par La Fédération Française de Motocyclisme pour certaines compétitions mais c’est extrêmement limité. Je suis soutenue par TRS (constructeur moto), mais la logistique des voyages à l’étranger coûte très cher. Sinon mon père m’aide énormément pour trouver les sponsors. Papa gère aussi la partie mécanique, et la Fédération nous propose des stages d’entrainement. Bon… au global nous dépensons environ 40 000 € par an, il nous manque encore quelques sponsors pour boucler le budget 2025. 

Contact sponsoring : Frédéric Soyer – 06 51 62 90 27 – Aidons Alycia à prolonger la belle aventure.

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

L'ecrin du Buisson

Nous suivre

Vous aimez la Sarthe ? Alors vous aimez le Petit Sarthois… Suivez-nous ;-)

PUBLICITÉ