Il vient de rejoindre Le Mans FC comme entraineur en novembre dernier. Fort de 3 victoires, 3 nuls, et 1 seule défaite, le club a retrouvé des couleurs et des ambitions grâce à ses qualités de meneur d’hommes et des valeurs chères à notre club : travail, humilité, ambition. Nous l’avons rencontré au complexe administratif et sportif de la Pincenardière, et nous avons découvert un homme ancré en Sarthe, habité par le beau projet manceau.
Parlez-nous de votre carrière de joueur ?
J’ai débuté le foot à 9 ans en Région Parisienne, à Épinay-sur-Seine. J’y suis resté jusqu’aux cadets nationaux (U15) puis j’ai intégré l’INF Vichy, au moment où elle allait déménager à Clairefontaine. Cela nous avait fait bizarre de passer d’une petite ville à la campagne perdue à 50 km de Paris… Puis mon premier contrat Pro je l’ai signé à Monceau-Les-Mines où Guy Stéphan m’a fait débuter mon 1er match contre l’Olympique Lyonnais. Puis comme beaucoup de joueurs pros j’ai souvent déménagé… Istres, Guingamp, Saint-Brieuc… et Le Mans de 97 à 99 où j’avais fini meilleur buteur de Ligue 2! D’ailleurs, l’essentiel de mes buts je les ai mis en L2, j’avais un profil de joueur puissant et adroit devant le but.
Comment êtes-vous devenu entraineur ?
En fait quand on termine sa carrière de joueur pro on se pose beaucoup de questions. J’avais un moment pensé à une reconversion vers d’autres activités hors foot, mais en vérité la chose que l’on connait le mieux vous rattrape, et au final j’ai passé mes diplômes d’entraineur. Je m’y intéressais depuis longtemps mais je n’en étais pas sûr. Et c’est vrai que l’adrénaline nous manque quand arrive le week-end, on y est habitué depuis tellement d’années, que l’on a comme un manque, et le fait d’entrainer reproduit la tension qui monte, et quand cela sourit on retrouve les sensations de joueurs.
Quelle est votre philosophie de jeu ?
J’ai une sensibilité plutôt offensive, conquérante avec un jeu d’équipe varié. J’accorde beaucoup d’importance au travail collectif, je suis ni adepte du jeu à la Barcelonaise, ni adepte du jeu de Liverpool, mais plutôt un mix des deux. En fait la philosophie de Barcelone c’est dur car ça part de la préformation, et la philosophie de Liverpool c’est dur car c’est énergivore… Pour gagner sur la durée, je considère qu’il faut une méthode de jeu varié capable de contrer touts les organisations défensives adverses, pas simplement attendre l’adversaire et contrer… Même s’il faut parfois être pragmatique en fonction du rapport de force imposé. Mais pour moi, cela ne suffit pas à long terme. Je reste intransigeant pendant les séances sur l’application des gestes techniques et sur l’intensité physique.
Quelle relation avez-vous avec Le Mans ?
D’abord j’y ai été Joueur de 1997 à 1999. Et surtout j’y ai connu ma femme après mon passage. Elle est mancelle et ma belle-famille est sarthoise. Il y a quelques années j’étais passé comme entraineur mais je n’avais pas pu rester. Il faut croire que l’histoire n’était pas finie… En tout cas j’y ai mes repères, c’est un « plus » car il faut emmagasiner un max d’infos pour impacter le plus vite possible les résultats. On me connait aussi donc cela fait gagner du temps à tout le monde.
Joueur du passé : Marco Van Basten (Pays-Bas) : moderne
Entraineur du passé : Alain Laurier (Istres) – méticuleux
Joueur actuel : Kevin De Bruyne (Belgique) – collectif
Joueur du passé : Xavier Gravelaine – Talentueux
Président du passé : Jean-Yves Merdrignac (MUC 72) – humain
Président actuel : Marc Keller (Strasbourg) – investi
Joueur du MUC 72 : Christian Penaud – 393 matches au club !