
A l’occasion d’une séance de dédicaces dans sa ville de Nogent-le-Rotrou, le triple médaillé olympique Karim Laghouag a évoqué les JO de Versailles d’où il revient avec une médaille d’argent par équipe avec son cheval Triton Fontaine en concours complet d’équitation.
A la question que tout le monde se pose comment va Triton ? Karim Laghouag répond en riant : « Il va bien ; Il est en forme pour ses 17 ans. Il est impatient de reprendre la compétition. Mais on va le faire bien vieillir. L’an prochain, il fera encore les championnats d’Europe et quelques petites compétitions avant la retraite ».
Des spectateurs subjugués
Le champion olympique ne tarit pas d’éloges sur le site de Versailles où se sont déroulées les épreuves d’équitation. « C’est un site remarquable. Tous les spectateurs ont été subjugués. Traverser les points d’eau, c’était formidable et tous ces spectateurs, 15 000, rien que d’en parler j’en ai des frissons. D’ordinaire, il n’y a qu’en Angleterre qu’on voit autant de spectateurs. On a été sollicités, adulés. J’avais jamais vu cela ». Déjà détenteur des médailles de bronze et d’or, le cavalier avoue que son but était avant tout « de ne pas repartir bredouille». Avec la médaille d’argent, il est comblé, « mais c’est beaucoup d’investissement, un travail colossal, un équilibre à trouver avec la famille et l’entraînement . C’est vrai qu’en voyant le site en avril – mai, je me suis demandé si cela se ferait vraiment. J’ai eu le doute. Mais J’ai vu que la France est capable de se rassembler dans un but commun ».
« Le soleil » des volontaires
Le champion félicite aussi les volontaires. « On a été très bien accueilli par des bénévoles qui nous demandaient s’ils pouvaient nous aider ». D’ailleurs, Karim a été qualifié de « soleil » par les volontaires du site versaillais qui ont apprécié « son sourire, sa bonne humeur et sa gentillesse ».
Et de rappeler : « C’est vrai qu’après Rio et la médaille d’or, je voulais mettre un terme à ma carrière olympique, puis il y eu Tokyo. Pour Paris, Camille, ma femme, et les enfants m’ont poussé. Au début, je devais monter Embrun. Finalement, je suis reparti avec Triton. Et pour moi, c’était plus tranquille. J’étais le plus âgé des médaillés ». Et de conclure en riant : « En vacances, j’ai mis 10 jours à redescendre, à me calmer. A ne plus être une pile électrique ».
Le cavalier nogentais, que les Sarthois peuvent parfois croiser sur le site des Bouleries à Yvré-l’Evêque, a désormais retrouvé son écurie.
Catherine Gilot