
Retraitée, cavalière depuis l’enfance, Catherine Gillot a eu la chance d’être retenue comme volontaire pour le paradressage, fin août – début septembre, sur le site fabuleux de Versailles. Elle raconte cette formidable aventure.
« Affectée à différents services (transport, service aux voyageurs), j’ai rencontré des équipes très motivées, enthousiastes, patientes, prenant le temps de nous expliquer nos missions, drôles, le tout dans une ambiance incroyable. Après près de deux semaines passées sur le site, je suis revenue un peu groggy. C’était tellement intense : tant d’émotions, de moments de joie, de rires. Pour moi, c’est presque inénarrable. Il faut vraiment l’avoir vécu. Bon, il faut l’avouer : les premières journées, j’ai souffert de mes pieds : les chaussures réglementaires étaient un peu trop étroites. J’ai fini par les abandonner pour mes vieilles baskets.
Des Olas
Mais avec les autres volontaires, que de bons moments ! Ces olas pour saluer les spectateurs à leur départ, ces photos avec la phryge, ces repas partagés à la cantine des volontaires, ces petites pauses café à l’accueil.
Que de merveilleux souvenirs avec les athlètes qui, malgré leur handicap, étaient toujours souriants, nous remerciant, acceptant l’attente pour leur taxi ou leur bus, tout en discutant avec nous, les bénévoles. Et les médaillés, fiers de leur reprise et nous montrant leur médaille avec joie. Merci Natasha Baker, pour ce merveilleux sourire et cette photo avec ta médaille de bronze. Oui, des moments forts, émouvants !
Les larmes aux yeux
Au service spectateurs, au premier rang, j’ai parfois eu les larmes aux yeux lors des reprises des cavaliers et surtout devant leur joie lorsqu’ils quittaient la piste, enlaçant leur cheval quand ils le pouvaient. Que d’émotions en voyant ces spectateurs agiter sans bruit leurs mains comme des centaines de marionnettes pour féliciter les cavaliers sans effrayer leurs montures. Oui, en paradressage, on n’applaudit pas, sauf en de rares exceptions, mais tous ces applaudissements silencieux sont tellement émouvants.
« Inspirante »
Bien sûr, chauvine, j’aurais aimé que notre jeune Chiara Zenatti obtienne une médaille. Mais elle peut, comme les autres cavaliers français, être fière d’elle. Quelle finesse, quel magnifique duo avec son cheval Swing Royal qui, comme elle l’a annoncé, partira à la retraite. Et puis elle est jeune, on suivra ses progrès à Los Angeles avec son nouveau cheval. Souriante, volontaire et déterminée, elle montre la voie aux autres personnes en situation de handicap. Elle montre que tout est possible. Elle est « inspirante », comme le signalait une journaliste canadienne. Oui vraiment, entrer dans les coulisses de Versailles a été une merveilleuse opportunité, une très belle expérience qui laisse de super souvenirs et un peu de nostalgie ».