Nous avons eu la chance de découvrir le petit village de Saül situé au cœur de la forêt Amazonienne. Ce village inaccessible par voie terrestre au vu d’un milieu périlleux représente des caractéristiques écologiques intéressantes en tant qu’élèves en formation Gestion et Protection de la Nature. Nous avons contemplé des oiseaux et des papillons colorés, des animaux hors du commun sortant de notre quotidien et des espèces floristiques tropicales. La chaleur, l’humidité et l’effort physique étaient au rendez-vous et nous ont poussé à surmonter nos limites grâce au cadre splendide qui s’est offert à nous. Nous avons souhaité vous partager les différentes étapes de notre incroyable découverte.
Nous sommes partis de l’aéroport de Cayenne avec un petit avion d’une quinzaine de places. Le trajet d’une durée d’environ une heure nous a permis d’observer la densité de la forêt amazonienne en la survolant à une faible hauteur. L’avion était bruyant, le bruit insoutenable du moteur nécessitait le port d’un casque. La forêt vue du ciel est impressionnante, de par sa grandeur, ses couleurs, ses petites montagnes, ses rivières avec de grands méandres,…
Une fois arrivés au-dessus de Saül, nous avons pu observer le petit village, ses routes abîmées et la piste où nous allions atterrir. Cette piste en terre fine et orange n’inspirait pas confiance et quand l’atterrissage a commencé, l’avion tremblait très fortement. Les pilotes fort sympathiques se sont arrêtés devant l’aérodrome de Saül (un petit bâtiment avec 2 bureaux et un espace d’accueil à l’air libre).
Une fois les bagages récupérés, nous sommes partis à pied pour rejoindre le village. Un chemin sauvage traversait une partie de la forêt sur presque un kilomètre. Nous avons de suite été en immersion et dans une autre bulle lorsque que nous sommes entrés dans le chemin en forme de voute. Nos sens se sont éveillés face aux bruits, aux mouvements et aux arbres gigantesques. Les chants de certains oiseaux sauvages étaient atypiques, alors que d’autres étaient plus silencieux en bordure de chemin, les grenouilles chantaient au passage des ruisseaux, certains individus se laissaient même prendre en photo sans bouger, nous avions l’impression d’être dans un rêve.
Après avoir marché au cœur de la forêt pour rejoindre le village de Saül, nous avons poursuivi cette expédition en prenant le sentier du Belvédère. Une montée de seulement 800 mètres avec 105 mètres de dénivelé pour atteindre un point de vue, qui valait le coup de faire cet effort. Chacun avec notre rythme, avons affronté la chaleur et l’humidité à laquelle personne n’était habitué mais c’était un pur plaisir au vu des sons et des abres qui nous entouraient. De plus, l’impatience de voir cette vue prenait le dessus mais il fallait veiller à regarder où nous marchions au vu des racines au sol.
Woahh !! Ça en valait le coup. Seuls au monde face à l’étendue de la forêt amazonienne, l’aérodrome d’où nous venions et Saül, nous sommes restés 3 heures en étant fascinés face à cette immensité. Les aras nous ont offert un beau spectacle en commençant par crier, un cri remarquable qui se distingue des autres oiseaux. Ensuite, ils sont apparus au nombre de deux et nous avons pu contempler leurs couleurs vives et éclatantes. C’est impressionnant de voir des animaux sauvages comme ceux-là que l’on peut observer que dans les zoo en France. Ainsi, de nombreux papillons très colorés vagabondaient autour du Belvédère.
Saül, ce petit village familiale d’environ 70 habitants et perdu au milieu de l’Amazonie se distingue par des petites maisons en bois et une église blanche très orginale. Ce village atypique comporte une supérette, une mairie, une église, des bars ainsi que la présence de pompiers et de gendarmes. Celui-ci est principalement touristique avec de nombreux naturalistes qui viennent faire les randonnées autour du village de Saül. Ces randonnées sont réalisables pour tous les niveaux mais sont assez physiques avec parfois des grands parcours d’environ 7 à 8 heures de marche. Il est également possible de visiter une plantation de cacao ou encore la maison du parc Amazonien.
Manon Morillon et Léo Boisseau
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