Journée découverte du métier de maroquinier

JULIEN CHEVREUX : « DAY DE BELLOUET, LE CHAMPION DE L’ÉCURIE »

Julien Chevreux, entraineur de trotteurs.

Jeune entraîneur de trotteurs de 28 ans, installé à La Chapelle-d’Aligné, Julien Chevreux a réalisé en 2021 une très belle année de courses de trot avec son champion Day de Bellouet et compte bien ne pas s’arrêter là.

Parlez-nous de vous, Julien Chevreux !

Après le lycée à Laval, j’ai été lad Jockey en salariat pendant 3 ans. Depuis mars 2017, je me suis installé à mon compte et depuis un peu plus d’un an, j’ai créé cette écurie, à La Chapelle-d’Aligné, sur un terrain appartenant à mon père qui, lui, élève des galopeurs. On a tout monté de A à Z : les bâtiments, la piste, les paddocks avec abri.

Comment vous est venue cette passion pour les courses ?

Il n’y avait personne dans le métier, mais nous allions aux courses de la région régulièrement et c’est venu comme cela. 

Et ce cheval Day de Bellouet ?

Mon Day de Bellouet, c’est le champion de l’écurie. C’est un cheval que nous avons acheté à l’âge de 3 ans, mon père, mon grand-père et moi, à une vente aux enchères. Il n’avait pas de gains, donc nous ne l’avons pas payé cher. C’est un hongre de 9 ans, cela fait deux ou trois ans qu’il tourne bien, mais depuis qu’il est ici, à La Chapelle-d’Aligné, il s’est super bien adapté. Il a le moral, les installations ont l’air de lui plaire. L’an passé, il a à son actif 11 ou 12 victoires et plus de 200 000 € de gains. Il a même remporté un quinté plus à Vincennes. 

Comment voyez-vous l’avenir ?

Il n’y a pas forcément des courses adaptées pour lui dans le coin. Il nous faut parfois faire de la route (Bordeaux, Toulouse). Mais nous avons de bons espoirs pour cette année. Il faut prendre son temps pour faire la même année que l’an dernier. Il faut que son travail soit régulier. 

Sinon vous avez d’autres chevaux ici ?

J’ai une quinzaine de chevaux ici, mais seulement une dizaine court sur les hippodromes. Mes chevaux vivent dehors. Nous leur avons construit des abris dans les paddocks.

Et votre père vous aide ?

Toute la famille est derrière moi, mon père, mon grand-père. Ma compagne, elle,  est dans le galop. Mais le plus fan de Day de Bellouet, c’est mon petit frère Sacha. Notre maire et les habitants de la commune aussi s’intéressent à la carrière de notre cheval. 

Vos chevaux sont-ils ferrés ?

Day de Bellouet est ferré à l’entraînement, mais déferré pour la course, cela fait moins de poids.

Doriane, étalonnière, fan de percherons

Doriane et Romain avec Haribo.

Etalonnière spécialisée dans les percherons, c’est le métier de Doriane Laurent. Un métier qui se conjugue plutôt au masculin. C’est sa passion pour les percherons qui l’a conduite en Sarthe.

« Je suis arrivée en Sarthe par passion. Je cherchais à m’installer dans le berceau des percherons, en Sarthe ou dans l’Orne. Et c’est à La Chapelle-Saint-Rémy que nous nous sommes finalement installés », explique la jeune femme. Son compagnon Romain, chauffeur-routier, était, lui, passionné par les comtois. Mais c’est Doriane qui a eu gain de cause !

« C’est l’amour des chevaux qui nous a rapprochés », sourit la maman de trois jeunes enfants. 

Valoriser les étalons

« Nous achetons les poulains mâles au sevrage. On les élève deux ou trois ans et une fois approuvés par les haras, nos chevaux sont utilisés pour la monte ».

En effet, le métier d’étalonnier est de valoriser les étalons et de faire leur promotion pour leur utilisation en tant que reproducteur, c’est aussi d’assurer la réalisation des saillies en monte en main. « Au début, je me suis heurtée à un milieu macho. Pourtant, il ya a beaucoup de femmes car il n’y a pas de rapport de force avec les animaux », glisse la Sarthoise d’adoption.

Pour l’éducation de ses chevaux, elle est épaulée par son mari. « Il est compréhensif, il va dans mon sens ». 

Une question d’éducation

Les chevaux qu’elle ne garde pas pour la reproduction sont vendus comme hongres pour le loisir ou le cirque. « Nous gardons les modèles standards avec un bon mental pour la reproduction pour qu’ils puissent ensuite transmettre leurs qualités ».

Son chouchou ? Haribo des soupirs.  « Je l’ai présenté lors de la fête des Percherons à Sainte-Gauburge l’été derniers ». Malgré sa taille impressionnante, l’entier arrive au petit trot dès que sa propriétaire l’appelle, câlin comme un gros chien. « C’est bien sûr une question de caractère, mais aussi et surtout une question d’éducation », dit-elle tout en caressant son cheval qui apprécie. 

Catherine GILOT

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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