L'ecrin du Buisson

ALEXIS & FÉLIX LEBRUN STARS DES JEUX OLYMPIQUES

L’année 2024 restera dans les annales du tennis de table français. Et la discipline progresse à toute vitesse dans la lignée de ses deux étendards devenus personnalités publiques, les frères Alexis et Félix Lebrun. Les deux jeunes pongistes, de 21 ans et 18 ans ont trusté les premières places l’année dernière, tant aux JO qu’aux Europe ou en WTT (circuit mondial). Prisme de notre classe de CM2 oblige, ils se sont prêtés au jeu du regard dans le rétro, où durant leur enfance leur vie tournait déjà beaucoup autour du «ping». Dominique Lebrun, leur maman, s’est faite complice de nos chers écoliers, en acceptant de dévoiler quelques souvenirs de ses chérubins, qui dès leur plus jeune âge étaient déjà champions de la petite balle blanche. Parce que tout se fait en famille, chez les Lebrun, leur communication est gérée par Dominique leur maman, une professeure des écoles ayant obtenu une disponibilité exceptionnelle de l’éducation nationale pour accompagner administrativement le parcours de ses fils au sein d’une structure privée, la « Team Lebrun ».

La Team Lebrun révolutionne le tennis de table.

Sport familial par excellence, synonyme de tournois endiablés dans le sous-sol de la maison avant le repas du dimanche, le tennis de table – communément appelé «ping» – ne s’attendait pas à cela. Une fièvre inhabituelle s’est emparée de la discipline aux Jeux olympiques de Paris. Une folie douce, symbolisée par l’ambiance de stade de football, qui a enflammé les travées de l’Accor Arena chaque fois qu’ont joué les frères Alexis et Félix Lebrun. Il faut dire que leur sincérité plait au public. Ils ne jouent pas un jeu, ils sont naturels, et n’ont pas besoin de se décolorer les cheveux pour coller à la mode. On s’identifie d’autant plus facilement à eux que le tennis de table est un sport auquel tout le monde a joué. L’impression d’avoir sous les yeux des joueurs qui nous ressemblent crée une grande proximité. Résultat : une ambiance de dingue, 2 médailles de bronze, suivies après les JO par un titre de champion d’Europe pour Alexis, et une victoire historique au WTT Champions de Montpelier pour Félix (équivalent d’un Masters 1000 au tennis), chose qu’aucun européen n’avait jamais fait auparavant, les asiatiques étant hégémoniques dans ce sport.

Une interview acceptée au milieu d’innombrables sollicitations – merci !

Parlez-nous de votre première compétition quand vous étiez enfant ? 

Alexis : C’est difficile de me souvenir de ma première compétition. La première photo que j’ai, je crois que c’est le grand prix du conseil général pour les CP. J’avais 4 ans et 10 mois. J’avais gagné la compétition.

Félix : Moi J’avais fait 2ème en CP garçons. J’avais 4 ans et 9 mois. C’était à Mèze, près de Montpellier. C’est rigolo, je tenais déjà ma raquette en porte-plume !

Parlez-nous de votre raquette préférée quand vous étiez enfant/ ado ?

Alexis : Houlà… Non, je ne me souviens pas du tout. On avait des petites raquettes avec un panda dessiné dessus. Quand on était tout petits. Non, on ne l’a pas gardée. Quand j’ai été adolescent, j’avais un sponsor et on avait un bois et on collait nos plaques dessus, ce qu’on fait toujours d’ailleurs. Maintenant, on change de plaque pratiquement à chaque match.

Félix : Je ne sais pas mais je crois que on donnait le bois à un menuisier pour qu’il le sculpte un peu pour que je puisse tenir ma raquette en porte-plume dans ma toute petite main. J’ai entendu parler de cette histoire. Je ne sais plus comment étaient les plaques. Je ne m’en souviens pas. Adolescent, on a testé plusieurs bois et revêtements et on a choisi ce qui nous allait le mieux.

Quel est votre meilleur souvenir de match / tournoi quand vous étiez enfant / ado ?

Alexis : C’est quand j’ai gagné les Eurominichamps pour la 1ère fois. C’est une grande compétition pour les moins de 12 ans où il y a les meilleurs jeunes d’Europe et quelques asiatiques. C’est une compétition avec beaucoup de matchs. J’avais gagné sans perdre un seul set de la compétition. L’année suivante, j’ai fait le doublé en gagnant une nouvelle fois. C’est un très bon souvenir parce que c’est Jérémy Surault qui me coachait. Maintenant, c’est notre préparateur physique et il me connait depuis que je suis tout petit.

Félix : Mon meilleur souvenir, moi aussi c’est les mini-championnats d’Europe pour les moins de 12 ans (Eurominichamps). Je voulais faire comme mon frère et on se branchait sur le fait qu’il n’avait pas perdu un seul set de la compétition ! J’ai réussi à gagner et à faire pareil : je n’ai pas perdu un set ! C’est une super compétition avec beaucoup, beaucoup de matchs. L’année suivante, j’ai fait comme lui et j’ai gagné aussi !

Quels étaient les autres passe-temps que vous pratiquiez enfant / ado ?

Alexis : Moi, j’aimais tous les sports : j’ai fait du basket et du tennis. Au tennis, j’étais pris par la ligue aussi donc ça faisait beaucoup de sports. J’aimais bien lire aussi. Je lisais plus quand j’étais petit : j’aimais bien le fantastique. Maintenant, je lis des livres sur les athlètes. J’aime bien. Ça me forme et ça me donne des idées pour progresser. Maintenant, on aime bien jouer ensemble à la Switch, au tennis, au padel, au foot, à quelques jeux de société. 

Félix : On n’a jamais eu beaucoup de temps entre l’école et le sport. On a fait beaucoup de sport très jeune. Moi, j’avais des horaires aménagés dès le CM1 pour m’entrainer et pouvoir faire mes devoirs le soir. Dès qu’on pouvait, avec mon frère, on sortait dehors dans l’impasse et on jouait au foot ou au basket, on faisait du vélo… On a joué comme tout le monde aux jeux vidéo et on amène souvent notre switch en voyage pour jouer ensemble dans la chambre. Ça nous détend. 

Racontez-nous l’ambiance aux JO ?

Alexis : Les JO ont duré les 15 jours pour nous donc on n’a pas pu vraiment voir d’autres sports. On était dans notre compétition. Moi, j’ai pu aller voir du Beach volley quelques jours après ma défaite en simple. Le club France, c’était magique. Le village olympique aussi. On est arrivé quelques jours avant pour pouvoir profiter de tout ça. On gardera ces moments en nous pour toujours. C’était incroyable !

Félix : L’ambiance ! C’était fou ! Dès le premier match le public chantait la Marseillaise. C’était incroyable ! Ça a duré 15 jours comme ça et ce que j’ai ressenti au moment des victoires en simple et en équipe, je ne peux pas le décrire. C’est une sensation de bonheur avec tout le public, ma famille mes amis. Je sais qu’on a vécu des moments exceptionnels. On a croisé des sportifs qu’on admire beaucoup comme Zidane. Le club France, c’est un de mes meilleurs souvenirs aussi. Je n’ai pas été voir d’autres sports. Je n’ai pas eu le temps. Je suis resté concentré sur ma compétition. 

Un autre sport ?

Alexis : le tennis.

Félix : le tennis.

Un objet dans votre cartable ?

Alexis : Des chocolats pour dire merci aux profs qui comprenaient nos absences.

Félix : une petite scannette pour prendre les cours quand je les ratais à cause des entrainements ou des compétitions.

Une classe que vous avez aimé ?

Alexis : Le CM1 avec un maître qui nous faisait faire du théâtre. Il vient nous voir à chaque compétition. On lui passe le bonjour !

Félix : Le CM1, ma première année avec des horaires aménagés : j’adorais aller moins à l’école et faire plus de ping !!

Un(e) prof / instit(e) ?

Alexis : Mon prof de CM1, Monsieur Gautron.

Félix : Monsieur Gautron aussi, il me faisait le sport avant le CM1, mais je suis parti avant de pouvoir être dans sa classe.

Un passe-temps en cour de récré ?

Alexis : le foot.

Félix : le foot.

Le 1er livre que vous avez lu enfant / ado ? (Livre ou BD)

Alexis : Harry Potter.

Félix : « Comment être parfait en 3 jours » ! J’avais bien aimé. C’était rigolo !

Le meilleur livre / BD que vous avez lu enfant / ado ?

Alexis : Astérix.

Félix : La BD d’Antoine Dupont.

Votre sportif préféré ?

Alexis : Rafaël Nadal

Félix : Roger Federer

Un grand merci à Dominique Lebrun et à Emmanuel Marzin de la Fédération Française de Tennis de table pour nous avoir mis en relation avec Alexis et Félix.

Retrouvez plus de ping en page 21 avec l’interview d’une joueuse du club du Mans (Pro A), Elodie Nivelle et de son président, Yannick Faveur.

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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