Journée découverte du métier de maroquinier

DEUX NICOLAS POUR UNE MÊME PASSION : LES COURSES DE TROTS ATTELÉ

Ils sont tous deux drivers : l’un, très connu Nicolas Bazire, 22 ans, driver pro, fils de Jean-Michel Bazire, la star du trot, l’autre Nicolas Fernandez, 42 ans, driver amateur. Tous deux partagent la même passion : les courses de trot attelé, la ferveur des hippodromes, l’adrénaline… Pour le premier c’était une évidence. Conversation à bâtons rompus entre les deux Nicolas à Solesmes, dans le bureau du «patron».

Nicolas Bazire et Nicolas Fernandez : une discussion à bâtons rompus dans le bureau de Jean-Michel Bazire à Solesmes


Nicolas Bazire, est-ce que ce n’est pas compliqué d’être le fils de Jean-Michel Bazire, la légende vivante du trot ?

Nicolas Bazire : Non,  Je n’ai pas de pression particulière. Cela ne change rien. Bon, c’est vrai, mon père, il voit tout et quand un truc est mal fait… Mais il n’est pas trop derrière moi et c’est plutôt constructif.  Bon, faut que je fasse plus attention pour ne pas me prendre des réflexions derrière (rires).

Et quand vous avez remporté le Prix d’Amérique en 2022, qu’avez-vous ressenti ?

Nicolas Bazire : Au début, je ne savais pas que j’avais gagné. Je n’avais pas compris l’importance. Ça fait bizarre. Ensuite, j’ai trouvé cela incroyable. J’étais surtout content pour mes  grands-parents.  C’étaient eux qui avaient fait naître Davidson du Pont et l’avaient élevé. Ils méritaient cela. C’était la première fois qu’ils avaient un cheval comme ça !

Nicolas Fernandez : Tu es trop modeste, mais c’est vrai, cela s’est joué à rien. C’est parce que tu as su prendre les bonnes décisions, tu as fait les bons choix au bon moment. 

Parlez- nous tous les deux de votre cursus !

Nicolas Bazire : Driver pour moi a été une suite logique. Je ne me suis jamais posé la question.  J’ai fait deux ans à l’école des courses hippiques de Graignes, j’ai été  un an apprenti chez Thierry Raffegeau, puis j’ai passé deux hivers chez Abrivard. Ce sont de bonnes maisons où j’ai fait de bons apprentissages. Puis je suis revenu à la maison (à Solesmes, chez son père) et j’y suis resté. Les relations avec mon père sont bonnes. Bon ! Comme partout, cala peut être parfois conflictuel, mais ça passe très vite. Je sais qu’il fait ça pour moi. (sourire)

Nicolas Rodriguez : Moi, je voulais devenir entraîneur, alors j’ai fait des études à Grosbois. Mais je n’avais personne dans le milieu. J’ai vite compris que ce serait compliqué. Je suis devenu courtier en financement d’assurances. Cela me permet de continuer à vivre ma passion, à avoir des chevaux, à driver en amateur. L’an dernier,  j’ai eu deux victoires. Les entraîneurs me font confiance.

Quelle est la vie d’un driver pro ?

Nicolas Bazire : la journée commence à 6 h 30, 5 heures en été. Le matin, on fait les boxes. Puis à 8 heures, on prépare le premier lot pour aller en piste, et on travaille jusqu’à 12 h 30. L’après-midi, on s’occupe de la propriété, on met tout propre. On passe la débroussailleuse, le tracteur. On sort les chevaux qu’on n’a pas travaillés le matin. On prépare la piste pour le lendemain. Et puis, il y a les courses, la semaine ou le week-end. 

Qu’est ce que vous aimez dans les courses ?

Nicolas Fernandez : C’est le choc d’adrénaline surtout quand un sulky se rapproche du mien. Je crois que les comportements en amateur sont plus dangereux. Pour moi, les courses, c’est ma séance de psy. Je déconnecte complètement. 

Nicolas Bazire : Moi, j’aime quand les chevaux se rapprochent du mien, je trouve cela marrant. Mais les pros, entre nous, on fait quand même attention. Je suis tombé une fois, j’ai eu de grosses contusions pendant une semaine, mais rien de cassé. 

Et la suite ?

Nicolas Bazire : L’été, mon père court moins. Alors, je prends sa place et c’est tant mieux ! (rires) 

Interview mené par Catherine GILOT

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Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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