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Sacré champion du monde de concours complet à Pratoni del Vivaro (Italie) en septembre dernier, sous la selle de la Britannique Yasmin Ingham, Banzaï du Loir est né dans le Sud-Sarthe. Un succès, fruit d’une collaboration entre deux Sarthois. Rencontre avec Axel Coutte, son cavalier de la première heure.
A 6 ans déjà, prometteur
« J’ai commencé à travailler Banzaï dès sa sortie du débourrage à la fin de ses trois ans. Avec lui, j’ai fait le circuit SHF (Société hippique française) des 4, 5 et 6 ans. Déjà à 6 ans, il était prometteur. Je l’ai monté jusqu’à ses 8 ans. J’ai été son premier cavalier, son formateur. C’est un cheval hors norme !», s’enthousiasme le cavalier, propriétaire des écuries de Vaunaval au Lude
Un circuit court
Le cheval sarthois a ensuite été commercialisé à Yasmin Ingham, une jeune cavalière anglaise. « C’est ce que j’appelle un circuit court. Il est sorti de l’élevage, a été valorisé et ensuite est monté par sa cavalière qui le fait exceller dans son sport. Et il n’a pas fini de faire parler de lui ! La cavalière n’a que 25 ans et le cheval 11 ans », assure Axel.
Installé à Lavernat, Pierre Gouyé, le naisseur et éleveur, était plutôt tourné vers le CSO (concours de saut d’obstacles). « Mais quand on a monté notre partenariat, comme j’étais un cavalier de complet, Pierre a orienté sa génétique pour avoir des chevaux de complet et ça fonctionne », complète le cavalier.
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Une belle récompense
Cette victoire signe une belle récompense pour le duo, éleveur et cavalier formateur. « Pour nous, c’est ce que l’on souhaite mais qui semble souvent inatteignable ! ».
Conquise, la cavalière anglaise a acheté deux autres chevaux de 6 ans de l’Elevage du Loir. « Cela montre qu’elle a confiance, que nous sommes crédibles », reconnaît Axel qui constate que ce sont surtout les étrangers et notamment les Anglais qui se tournent vers les chevaux de l’Elevage du Loir. « Ils ont les budgets et une autre approche du sport. Ils fonctionnent sur le long terme !».
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Prendre le temps
L’éleveur comme le cavalier ont la même philosophie : prendre le temps de former les chevaux, d’aller à leur rythme. «On forme les chevaux de manière traditionnelle. On les écoute. On fait en fonction d’eux. Certains sont prêts à 4 ans, d’autres à 7 ans. Il n’y a pas de notice ! »
Heure de gloire
Deux autres chevaux de l’Elevage du Loir ont rejoint un autre cavalier anglais, le numéro 1 mondial de complet, Oliver Townend. « L’Elevage du Loir connaît son heure de gloire ! » sourit Axel qui, tout comme l’éleveur, reste conscient que « tous les chevaux ne seront pas champions du monde ».
Aujourd’hui, sur le site des écuries de Vaunaval, Axel Coutte a une vingtaine de chevaux du Loir au travail. «Ce sont de jeunes chevaux, la nouvelle génération.Quelques-uns sortent du lot, la compétition nous donnera raison. Là, c’est la phase hivernale. On rentre les 3 ans dans la logique de les former et de voir ce qu’ils donneront. C’est la phase détection et formation ! ».
En attendant, les deux partenaires savourent le succès de Banzaï !
Catherine Gilot