Journée découverte du métier de maroquinier
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LA GAZETTE ÉQUESTRE – OCTOBRE 2020

 « L’Extreme Comboy Race est ouverte à tous »

Les amoureux des chevaux et des ambiances western ont leur rendez-vous en Sarthe : le Haras du Mel à Tuffé. Depuis trois ans, West Race Association y développe l’Extreme Cowboy Race. Sa présidente Peggy Bernard présente toutes les facettes d’une discipline née aux Etats-Unis qui propose, aux cavaliers comme aux novices de tous âges, une immersion totale dans l’univers des ranchs et des cowboys.

Propos recueillis par Rodolphe Tréhet

Le Haras du Mel vous transporte au Texas en quelques chevauchées

Comment êtes-vous venue à l’Extreme Cowboy Race ?

Je suis enseignante d’équitation western, je viens du reining (discipline de dressage western présente aux Jeux Equestres Mondiaux) et je cherchais une activité western abordable pour mon porte-monnaie. Voici quatre ans, j’ai découvert l’Extreme Cowboy Race en rencontrant Adamo Walti, un grand monsieur de l’équitation western. Cette discipline, étant ouverte à tous les chevaux, à tous les cavaliers, je me suis lancée. Nous avons peu de concurrence car la discipline est jeune en France. Elle est gérée par l’association américaine et tous les points des concurrents sont reportés aux Etats-Unis. Les concours sont tous officiels et comptent pour le Championnat de France, d’Europe et du Monde.

Quel public attirez-vous ?

On touche des cavaliers de Normandie et d’Ile-de-France, régions pionnières de l’Extreme. L’objectif désormais est d’attirer davantage de personnes des Pays-de-la-Loire, notamment des Sarthois ! Nous disposons de l’une des meilleures pistes du territoire. Mon mari fait d’ailleurs les schémas des obstacles qui répondent aux normes de l’association française de l’Extreme. La discipline est ouverte bien sûr aux cavaliers de trek. Il y a entre douze et quinze obstacles avec un peu d’allure entre ceux-ci. On y ajoute juste quelques petites règles. Un autre point important : dès l’âge de sept ans, les enfants peuvent participer aux concours. Nous avons aussi des catégories spécifiques : le « green horse » réservé aux poulains, ou le « ride smart » réservé aux plus de 55 ans. Il y en a donc pour tous les âges, tous les niveaux et tous les goûts ! Et tous sont immergés dans l’univers du western avec la tenue typique du cowboy, de la musique country et toute une « déco » qui nous fait penser au Texas !   

Comment se présente la saison ?

Nous abordons la troisième année de concours, malheureusement celle liée au Covid. L’accueil des cavaliers, la sécurité, l’achat d’obstacles sont beaucoup d’investissements en temps et en argent. Et il a fallu ajouter les contraintes sanitaires. Par manque d’inscriptions, nous avons donc dû annuler des concours. Les 14 et 15 novembre, nous organisons un stage dédié à l’Extreme ouvert à tous pour un prix abordable. En février, nous enchaînons avec un autre stage pour former des juges à la discipline. Le point d’orgue doit être le grand festival les 23-24-25 juillet 2021. Un camp amérindien est reconstitué avec des repas au coin du feu, des studios photo, des balades à poney pour les enfants… Beaucoup d’animations sont mises en place pour faire du festival une belle fête pour le grand public et faire connaître la discipline.    

Vous êtres Nancéenne. Comment avez-vous « atterri » en Sarthe ?

J’ai beaucoup bougé en France avant d’arriver ici : en Alsace, à Paris, dans les Vosges, en Normandie. Puis, j’ai cherché un site à une heure trente de Paris. Pour cela, Tuffé était idéal. Et cela fait maintenant sept ans que je suis « posée » au Haras du Mel !

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Des obstacles typiques du western jalonnent le parcours des cavaliers

Adamo Walti, l’homme qui écoutait les chevaux

Regroupant aujourd’hui plus de 5000 adeptes en France, l’équitation western est née au 17e siècle sur les plaines de l’Amérique du Nord. Les cowboys capturaient les chevaux sauvages pour les dresser et les mettre totalement sous contrôle. On est loin de la philosophie d’Adama Walti, « pilier de la discipline en France », dixit Peggy Bernard. « Le cheval est un danseur. Il faut se servir de son énergie et de son rythme », voici le mantra de Walti lequel est déjà venu prodiguer ses précieux conseils au Haras du Mel. En 1975, il ouvrait son premier club d’équitation classique à Etrechy, dans l’Essonne. Et déjà, il commençait à repenser l’approche de la discipline par le soin apporté au relationnel avec l’équidé. Etre à l’écoute de sa sensibilité, cerner sa personnalité… Le cavalier s’adaptera d’autant mieux à son partenaire et le dirigera ensuite vers la discipline qui lui convient le plus. La philosophie de Walti remonte sans doute à ses années de danseur quand c’est lui qui portait sa partenaire pendant plusieurs heures d’entraînement quotidien. « J’ai d’abord été cheval, je suis devenu cavalier ». C’est l’ailleurs le titre de son livre…


Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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