Journée découverte du métier de maroquinier

HARAS DES SABLONNETS : LE PLUS VIEUX HARAS DE FRANCE    

C’est en Sarthe, au Lude, qu’est situé le plus ancien haras de France.  Le Haras des Sablonnets appartient à la même famille depuis 160 ans. Créé en 1864 par Auguste de Talhouët, sénateur, député-maire du Lude, sur le site de Malidor (voir plus bas),  le haras est actuellement dirigé par  Antoine de Talhouët-Roy,  représentant la 5e génération.

« C’est un haras d’élevage de chevaux de galop (plat et obstacles) », confie Antoine de Talhouët-Roy, propriétaire du Haras des Sablonnets. « La vocation du haras est le pur sang anglais. Nous accueillons 80 pensionnaires dont deux étalons ». Antoine de Talhouët a repris les rênes du haras à l’âge de 28 ans, en 1990.  « Je voulais continuer le combat, rester fidèle à l’entreprise. Je n’envisageais pas qu’il puisse être vendu ».

Père de trois enfants

L’éleveur est père de  trois enfants. 

« Ils aiment tous les trois les chevaux, mais chacun différemment : 

un aime les courses, l’autre préfère l’animal, le troisième est plus attiré par tout ce qui gravite autour de la course (mode, événementiel…). Ils ont une approche différente et complémentaire. Je pense que l’histoire familiale se poursuivra, mais sans doute différemment, avec une reprise à plusieurs têtes ».. 

Malidor : le début

Tout a commencé à Malidor (voir plus bas),  c’est dans ce lieu, situé au pied du château du Lude, qu’Auguste de Talhouët fait construire, en 1856, une jumenterie, le haras de Malidor qui s’est ensuite agrandi avec les Haras des Sablonnets et de Sivase (situé juste à côté).

Vandrimar, un cheval à suivre

Le haras s’enorgueillit d’avoir élevé de très bons chevaux. Certains ont contribué à la renommée du haras comme la jument Bougie, qui a son Grand Prix à Auteuil  et sa tombe à Malidor, ou encore Go Ahead, qui a donné son nom à  un autre prix à Auteuil, en steeple-chase. 

Actuellement Vandrimar, élevé aux Sablonnets,  est suivi attentivement par l’éleveur.  

« C’est une terre propice à l’élevage. Les sols sont parfaits autant l’hiver que l’été près du Loir », reconnaît Antoine de Talhouët. 

25 poulains attendus

25 poulains sont attendus cette année. « Les conditions de naissance en avril et mai sont les plus favorables. Naître ainsi plus tard ne les pénalise pas. Au contraire, la météo étant plus clémente, ils peuvent sortir dehors plus vite », explique l’éleveur. Le haras privilégie les étalons français. « Nous avons de bons étalons en France, pas besoin d’envoyer nos juments à l’étranger ». Quant aux deux étalons du haras, ils sont chouchoutés et ont leur domaine privilégié, une belle bâtisse qui accueille leurs deux boxes. De vrais princes ! 

Tony Parker : une belle rencontre

Tony Parker avait d’ailleurs choisi le haras pour y laisser sa jument.  

« Ce fut une belle rencontre humaine et sportive. C’est quelqu’un de très abordable. Il est revenu plusieurs fois. Il avait même envisagé de s’associer avec moi. Mais j’ai moins d’énergie que lui et je souhaite que le haras reste dans la famille », sourit le propriétaire du haras. 

Catherine Gilot

Malidor : la Jumenterie du Lude en fin de rénovation

C’est à la Jumenterie du Lude, au lieu-dit Malidor, que tout a commencé.  Passionné de courses hippiques, le  Marquis Auguste de Talhouët  en est l’instigateur à la fin du XIXe siècle. 

Cette jumenterie est décrite comme une curiosité historique. En effet, l’édifice est construit en demi-cercle autour de la maison du valet. « Il y a quatre boxes et chacun a une fenêtre qui permettait au palefrenier de surveiller les poulinières », explique Alexa Fisseau, assistante de direction au Haras des Sablonnets.

Retenue en 2019 par la Mission Bern pour la Sauvegarde du Patrimoine, la jumenterie est actuellement en fin de rénovation (voir notre précédent article en avril 2021 sur le projet de restauration de cet édifice). 

La commune du Lude, propriétaire du site dans le cadre d’un bail emphytéotique de 40 ans, a en effet lancé un chantier–école avec le concours de l’association Cham (Chantier histoire et architecture médiévales). Les travaux devraient s’achever à la fin de l’année et le site sera alors inauguré. 

Situé près de l’Espace nature, ce lieu devrait proposer ensuite des hébergements insolites. Un atout touristique de plus pour la commune !

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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