Originaire du Mans, le cascadeur Patrice Cossonneau, de retour en Sarthe, forme désormais la relève et apprend même les ficelles du métier à sa fille. Parallèlement, il coordonne les cascades et la voltige équestre dans les films et spectacles.
Celui qui tombe de 4 étages dans Taken 2, c’est lui ; celui qui passe sous les roues du carrosse, tiré par des chevaux au galop, dans d’Artagnan, c’est toujours lui. Au stade de France, celui qui conduisait le char de Messala dans Ben Hur, c’est encore lui. Le cascadeur Patrice Cossonneau pourrait citer des dizaines d’exemples comme ceux-là. Un vrai miracle qu’il ait pu si longtemps pratiquer son métier de cascadeur !
Quel est son secret ?
Mais quel est donc le secret de cette longévité ? « C’est dû à mon hygiène de vie : je n’ai pas picolé, pas pris de drogues et autres substances, et j’ai toujours pratiqué le sport pour rester souple. Avant d’être cascadeur, j’ai fait la fête, mais à partir du moment où je suis devenu cascadeur, j’ai arrêté. Cela ne va pas avec », confie le natif du Mans, à l’allure toujours aussi sportive.
Bien sûr, il s’est quand même fait quelques entorses et s’est cassé quelques côtes, mais rien de bien méchant: « Et je suis encore capable de faire le grand écart ».
« J’arrête les cascades »
Mais tout a une fin. « C’est bon, j’ai 61 ans et après plus de 200 films, j’arrête les cascades. Maintenant, je me consacre à la formation des jeunes et à la coordination des cascades », commente-t-il. Ses élèves viennent de partout : du Puy du fou, d’Europa Park et d’ailleurs. « Je ne me cantonne pas aux sports équestres. On travaille aussi, l’escrime, les sports de combat, et bien sûr la gymnastique ».
C’est donc dans la campagne lombronnaise qu’il s’est installé depuis deux ans avec ses 7 chevaux.
Le déclic : Papéa
Devenir cascadeur était un rêve d’enfant. « A 13 ans, à Papea, j’avais assisté à la scène avec les cowboys et les Indiens. C’est là que j’ai voulu devenir cascadeur. Mais à l’époque, on m’a dirigé vers des études d’électricien ».
Dès qu’il le peut, Patrice monte à Paris. Pourquoi ? « Parce que c’est là-bas qu’on rencontre des gens ». Embauché comme palefrenier, il apprend la voltige et travaille à la Mer de Sables à Ermenonville, un parc d’attractions près de Paris, après un passage par l’UCPA où il enseigne la voltige, il est remarqué par Mario Luraschi (cascadeur, dresseur de chevaux pour le cinéma). Il participe à près de 200 films comme cascadeur ou comme acteur (dans de petits rôles). Il a côtoyé Depardieu, Jean Reno et bien d’autres acteurs. Certains ont même suivi sa formation.
La relève
« J’ai fait un petit tour du monde », livre-t-il avec modestie.
Alors, bien sûr la vie de famille en a souvent pâti. « Forcément, quand on est parti 9 mois par an, c’est difficile d’avoir une vie de famille ».
Maintenant, il veut aussi prendre du temps pour sa fille. « Elle veut faire mon métier, alors je vais la préparer le mieux possible. C’est un métier qui fait rêver et on en vit bien, du moins quand on travaille pour le cinéma, et à condition d’être polyvalent et de faire les cascades physiques, équestres et mécaniques. Mais c’est un beau métier »
Et de conclure, heureux d’être revenu dans son département natal : « En Sarthe, mes chevaux ont de belles pâtures bien vertes ».
Interview mené par Catherine GILOT
L’été des Sarthois
Cet été, les jeunes cavaliers sarthois ont défendu avec brio les couleurs du département.
En concours complet, la Fléchoise Johana Cohuau, sur Vanoise de Visyje, remporte la médaille d’argent au CCI P du Mans (Concours complet international poneys). Pénalisée par le dressage où elle termine 7e, elle remonte grâce au cross où elle réalise un sans-faute.
Aux Championnats d’Europe poneys, en dressage, la Sarthoise Fleur Weijkamp, dont c’était la dernière participation en poneys, avec Orchard NL, n’a pas démérité. Elle se classe 8e par équipe. En individuel, malgré une très belle reprise, Fleur n’obtient pas son billet pour la reprise libre en musique.
En revanche, lors des championnats de France, en As poney Elite, à Lamotte-Beuvron, la Sarthoise monte sur la deuxième marche du podium.
En voltige, Quentin Jabet, Jauzéen d’adoption, décroche le titre européen. Sur Ronaldo 200, longé par Andrea Boe, il est sacré champion d’Europe Seniors masculin, à Flyinge, en Suède, à l’issue d’une superbe prestation.
Un cheval sarthois champion
Ce sont les Britanniques qui remportent les championnats d’Europe de concours complet au Haras du Pin. Mais dans cette équipe de tête, on retrouve un cheval sarthois, Banzaï du Loir, (Le Petit Sarthois n° 34), produit de l’élevage du Sud-Sarthe de Pierre Gouyé et formé par le cavalier Axel Coutte. Banzaï était monté par sa propriétaire, la Britannique Yasmin Ingham.
Interview mené par Catherine GILOT