FLEUR WEIJKAMP
Journée découverte du métier de maroquinier

FLEUR WEIJKAMP: « JE SUIS NÉE A CHEVAL »

En octobre 2020, Fleur Weijkamp était sacrée championne de France, As Minimes, en dressage au Pôle européen du cheval, à Yvré-l’Evêque. Un premier titre national pour cette Sarthoise de 13 ans qui a choisi cette discipline peu prisée des jeunes cavaliers français qui lui préfèrent le CSO (concours de sauts d’obstacle). C’est dans le haras familial, en lisière de la forêt de Perseigne, que la jeune cavalière a fait ses débuts à cheval. Elle n’avait que deux ans. A 9 ans, elle monte sur le podium à Lamotte-Beuvron. Depuis, elle aligne concours et prix.  Si la jeune cavalière garde la tête froide, elle ne cache pas ses ambitions : championnat d’Europe cet été en Espagne, Internationaux en poney, TDA (Tournée des As). Elle peut compter pour y arriver sur le soutien inconditionnel de sa mère, Bregje, ancienne cavalière de CSO, qui joue à la fois le rôle de groom, de chauffeur et de confidente.

Fleur Weijkamp sur le carré de dressage avec Orchard NL
Crédit photo : Judith’s Art

Fleur, raconte nous tes débuts à cheval ?

Je suis née à cheval (éclat de rire). En fait, j’ai commencé  à l’âge de deux ans sur un poney. Je savais tout juste marcher. C’était chez mon grand-père au Haras de la Fleuterie, à Aillières-Beauvoir.  A 9 ans, je montais Devyne de la Fleuterie, une jument de l’élevage familial. Et tout s’est enchaîné, je montais à la fois des poneys et des chevaux. Mais c’est surtout avec Subliem’ Dancer que j’ai fait mes premiers concours. Je suis arrivée 3e aux championnats de France à Lamotte-Beuvron en Poney 2. Puis, j’ai monté Orchard NL, d’abord en amateur 3, le temps de prendre confiance en moi et en lui.  Puis, j’ai déroulé les reprises Grand Prix poney. Début 2020, je termine 5e en Super As poney.  Et en octobre, je suis championne de France en As minimes avec Don Amour de Hus.

Pourquoi as-tu choisi le dressage, une discipline boudée par les jeunes Français ?

Quand j’avais 7 ans, maman et moi, nous avons pris un cours avec Patrick Le Rolland, qui était entraîneur de dressage (ancien écuyer du Cadre noir N.d.L.R). C’était fantastique. Et ça m’a vraiment donné envie de continuer dans cette discipline. Et puis, je suis trop froussarde pour faire du CSO (éclat de rire). Mais c’est vrai qu’en France, nous ne sommes pas beaucoup de jeunes à pratiquer le dressage, contrairement aux pays nordiques. 

Cet automne, tu as été sacrée championne de France de dressage en As minimes. Comment l’as-tu vécu ?

Je n’arrivais pas à y croire ! J’étais très étonnée parce que trois cavaliers étaient déjà champions de France en bronze par équipe. J’étais sûre qu’ils allaient gagner. Et puis je n’avais monté Choupi (Don Amour de Hus) que quatre fois avant le championnat. Avant, il était monté par ma coach, Alizée Roussel. Il a 15 ans. Avec moi, il est en préretraite. (Rire) J’étais très fière du résultat. Entendre la Marseillaise, c’est aussi très émouvant. Malheureusement, à cause de l’épidémie de Covid, il y avait peu de spectateurs. 

Et tes études, arrives-tu à tout concilier ?

Pour cette année scolaire, je suis les cours de 4e  du CNED (Centre national d’enseignement à distance). Au début, c’était dur, j’avais pris du retard, mais là, ça va. J’ai trouvé le rythme. Et travailler par correspondance me permet de concilier mes études et l’équitation. 

Le matin, je m’occupe de mes chevaux, Orchard NL, et Dragon Ball de Mel,  un entier de 8 ans qui appartient à Caroline Grou et que je vais aussi sortir en concours.  Je fais leur box, je les monte. L’après-midi, je travaille mes cours. Je vais aussi deux fois par semaine à Corzé,  chez ma coach Alizée Roussel, pour monter Choupi. 

Quels sont tes projets, tes ambitions ?

 Je vais participer avec Choupi aux championnats d’Europe en juillet, en Espagne, et avec mes poneys. Orchard NL et Dragon, faire des Internationaux et des Grands Prix poneys. Et bien sûr, je rêve de Jeux Olympiques ! (éclat de rire)

A ton avis que demande le dressage comme qualité ?

Il faut de la rigueur, du sérieux, de la maturité et beaucoup de travail. Mais il faut vraiment être passionné. En automne, je suis allée passer deux semaines en stage aux Pays-Bas avec la cheffe d’équipe poneys et children. C’était vraiment très enrichissant.

Et tu as le temps de t’amuser ?

Oui, bien sûr, sur les concours. Je retrouve les autres cavalières de dressage, nous formons une bonne équipe de concours. On est un bon groupe, on s’amuse bien. 

Catherine Gilot

Fleur sur Dragon Ball de Mel, un entier de 8 ans
Fleur sur Dragon Ball de Mel, un entier de 8 ans

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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