Journée découverte du métier de maroquinier

SEBASTIEN BOURDAIS : “QUEL PLAISIR CELA VA ÊTRE !”

Sébastien Bourdais. Credit photo : Cadillac Racing

Il dispute cette année le championnat du monde d’endurance (IMSA) pour Chip Ganassi Racing et Cadillac. Le Sarthois a (presque) tout gagné en Endurance. Il a remporté sa course nationale, les 24 Heures du Mans, en GTE Pro pour Ford Chip Ganassi Racing en 2016, terminé trois fois 2e au classement général avec Peugeot Sport, remporté deux fois les 24 Heures de Daytona ainsi que les 24 Heures de Spa 2002 sur une Viper. Il a aussi gagné deux fois les 12 Heures de Sebring (Cadillac). Il a été sacré champion Champ Car World Series à quatre reprises de 2004 à 2007 (Indy Car). Le Français va donc retrouver la Sarthe en Hypercar auréolé d’une victoire récente à Laguna Seca (IMSA), avec l’ambition de venir titiller Toyota (et pourquoi pas les battre).

D’abord comment se passe votre vie aux États-Unis ?

Nous avons terminé de construire notre maison en Floride, à Saint-Pétersbourg (Tampa Bay). Nos enfants âgés de 13 et 16 ans se plaisent bien. Nous avons conscience de notre chance et pour l’instant nos projets sont ici. Concernant les courses, je suis engagé en IMSA avec Cadillac Racing, le championnat d’endurance américain. Nous avons gagné en mai à Laguna Seca, donc tout va mieux après les 2 mois compliqués que nous avions eus avant (abandons à Sebring, Long Beach et Spa).

Bientôt de retour au Mans… Parlez-nous de cette course des 24h ?

Je suis ravi d’être de retour avec Chip Ganassi Racing et Cadillac. Il y a une ébullition actuellement dans les courses d’endurance. Les spectateurs vont avoir un spectacle de fous. Notre voiture est performante et je fais équipe avec Scott Dixon et Renger Van Der Zande qui est un coéquipier extraordinaire : il a montré à Laguna Seca que c’est un très grand pilote. Mais Le Mans c’est une course différente, c’est encore plus dur car les aléas sont légion : la météo, le trafic… Il faut être concentré sur tout. J’adore ce circuit, l’un des plus longs du monde, avec des portions de route bombées comme la ligne droite des Hunaudières, qui rend les changements de ligne assez sportifs (on touche parfois le sol en proto). Et il y a de grandes lignes droites, on prend plus de 300 km/h à différents endroits. On vient au Mans avec pour objectif la victoire, même si on a conscience de la très forte concurrence.

Présentez-nous la voiture ?

La Cadillac V-Series.R est une voiture de course conçue par Cadillac (moteur / boîte de vitesses) et Dallara (châssis). Elle répond à la nouvelle réglementation LMDh (Le Mans Daytona h) de l’IMSA et de l’ACO. La voiture est équipée d’un tout nouveau moteur V8 Cadillac de 5,5 litres à DACT (double arbre à cames en tête), associé au système hybride commun LMDh. La voiture de course dispose de 680 chevaux. Mais avec la Balance de Performances (BOP), les qualités s’équilibrent normalement entre les voitures, rendant plus intéressante la course par la réduction des écarts. 

La Cadillac V-Series.R de Sébastien Bourdais
A bord de la Cadillac de Sébastien Bourdais à Sebring 2023

Qu’est ce qui fait la différence en course ?

Le circuit je le connais mais il faut s’accorder avec la voiture. Chaque pilote a son style de pilotage. Donc la difficulté c’est d’adapter les réglages de la voiture au trio de pilotes. Les différences se font souvent sur le dernier secteur : après le virage d’Indianapolis, dans le secteur du virage Porsche notamment. Il y a aussi les freinages aux chicanes, de Mulsanne et d’Arnage notamment. Il faut sentir les choses. Quand t’arrives à plus de 300 avec relativement peu de charges aérodynamiques parce qu’au Mans on roule avec peu d’appuis… c’est assez fin… c’est facile de bloquer une roue et donc c’est assez erratique pour les pilotes amateurs, un coup tu freines trop tard, un coup tu freines trop tôt… La régularité des bons chronos c’est plus dur pour les moins expérimentés.


ZOOM SUR :

Sébastien si vous étiez… vous seriez…

Une voiture de tourisme : La Cadillac Lyriq (ma voiture)

Un circuit : Le Mans (je l’adore)

Une portion sur le circuit du Mans : Virages Porsche (à 220 km/h !)

Une victoire : Long-Beach en 2022 (course parfaite)

Un endroit que vous aimez au Mans : La cathédrale (lieu de mon mariage)

Un objet de votre voiture : Le volant (concentré de technos)

Un mois de l’année : Janvier (j’aime skier)

Un pays : La France (magnifique)

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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