D’après Meilleurs Agents, le volume de ventes de logements anciens en France a reculé en 2023. Il est ainsi passé sous la barre des 900 000 transactions. Cela représente un quart de ventes en moins par rapport à 2022 ! D’après la plateforme immobilière, la chute des ventes s’explique principalement par la perte de pouvoir d’achat immobilier des Français. Le resserrement monétaire, qui s’est traduit par une hausse des taux de crédit, a renchéri le coût de l’endettement et limité la capacité d’achat des acquéreurs. Les établissements bancaires se sont également montrés plus regardants sur les critères d’endettement, les recommandations du Haut conseil de stabilité financière étant devenues contraignantes. Meilleurs Agents relève ainsi que le nombre de prêts immobiliers a diminué de 40 % environ entre 2022 et 2023, un petit cataclysme dans le landerneau immobilier… Pour autant, de nombreux facteurs incitent à l’optimisme en ce mois de mars 2024. Une stabilité, voire une baisse des taux directeurs des banques centrales pourrait marquer les prochains mois. De plus, la diminution des coûts de financement des banques sur les marchés a permis à ces dernières de retrouver des marges de manoeuvre pour attribuer des prêts. Le Petit Sarthois vous apporte un éclairage sur un marché qui ne demande qu’à repartir.
Prudence des acquéreurs face à des prix en hausse sur un an
La hausse des prix de l’immobilier dans la Sarthe a un impact significatif sur l’activité du marché. Les prix affichent une augmentation de 3,1 % pour les maisons et de 3,6 % pour les appartements sur une période d’un an entre l’été 2022 et l’été 2023. Les vendeurs ne sont pas prêts à baisser leur prix. Seuls les vendeurs « contraints » par un fait de vie acceptent de revoir leur prix à la baisse pour s’ajuster aux nouvelles contraintes économiques des acquéreurs. Les vendeurs « sereins » (ceux qui ne sont pas obligés de vendre à court terme) font le choix, soit de retirer leur bien du marché, soit de le laisser au prix initialement escompté, ce qui contribue à allonger les délais de vente. Ceux-ci prennent +10 jours pour les maisons par exemple.
La solution pour acheter : l’apport personnel plus conséquent
Dans la Sarthe, la zone du Mans voit ses prix continuer d’augmenter, ce qui peut limiter leur capacité à réaliser des transactions. Puisque la baisse des prix ne compense pas la hausse des crédits, les ménages doivent accroître leur apport personnel. Ainsi, pour acheter un bien correspondant au montant moyen d’acquisition, l’apport personnel nécessaire a dû augmenter de plus de 60 % entre le 1er semestre 2022 et le 1er semestre 2023 et représente désormais près de 35 % du prix d’achat du bien (source Mysweetimmo.fr).
Baisse de la superficie moyenne des biens vendus
Outre le ralentissement des transactions, les surfaces des biens vendus dans les Pays de la Loire connaissent également une diminution significative. Les maisons affichent une baisse de 5,7 % de la superficie moyenne, tandis que les appartements enregistrent une diminution de 2,7 %. Cette évolution peut être liée à plusieurs facteurs, tels que les préférences changeantes des acheteurs, la recherche de biens plus compacts et plus abordables, ainsi que les contraintes budgétaires.
Maintenir un marché dynamique
Malgré ces tendances, il est important de souligner que la Sarthe reste une région attractive sur le plan immobilier, et notamment pour les investisseurs. Il faut en effet préciser que Le Mans affiche toujours l’un des prix au mètre carré les plus faibles des grandes villes françaises, avec 2 080 € au 1er décembre 2023 contre 9 686 € pour Paris. Pour comparaison, notons qu’en Pays de la Loire, Bretagne et Centre – Val de Loire, toutes les grandes villes observent un recul de leurs prix mais la plupart restent à des niveaux plutôt hauts : 3 989 € pour Rennes, 3 552 € pour Nantes, 3 194 € pour Angers et 2 994 € pour Tours (Source Le Parisien du 8 décembre 2023 s’appuyant sur les données du site d’estimation en ligne Meilleurs agents).