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L'ecrin du Buisson

ENTRETIEN AVEC AXELLE ET ANTOINE RUEL : “LE HAND SARTHOIS DOIT GARDER SES MEILLEURS JOUEURS”

Ils sont frère et sœur mais aussi deux des meilleurs représentants du handball sarthois. Axelle (Le Mans Connerré Vibraye Sarthe Handball, N3) et Antoine Ruel (Entente Sarthe Handball Pays du Mans, N3) livrent leur première interview ensemble au Petit Sarthois.

Avez-vous grandi dans un environnement sportif ?

Axelle Ruel : Non, mes parents ne sont pas du tout sportifs ! C’est le sport du prof de notre collège, ex-handballeur de bon niveau, qui a nous transmis l’amour du handball. Je me suis rapidement inscrite aux Cheminots du Mans.

Antoine Ruel : Si, si ma mère fait du sport. Mais depuis le confinement ! Non, je confirme. C’est en effet ce prof de sport qui nous a transmis sa passion du hand.

Quel fut votre parcours et qu’est-ce qui vous a manqué pour jouer au plus haut niveau ?

Axelle : Après les Cheminots, j’ai intégré le Pôle espoir de Segré puis, à 17 ans, rejoint le centre de formation du club pro de Fleury-les-Aubrais. J’y ai joué deux ans avant de revenir aux Cheminots. Ce sont de bons souvenirs car ce fut enrichissant mais je me suis rendu compte que je ne souhaitais pas devenir pro. Le rythme des entraînements était si intense qu’il n’y avait plus que le handball dans ma vie ! J’ai donc privilégié la poursuite de mes études ( Axelle est aujourd’hui gestionnaire et comptable dans l’entreprise ​familiale Ruel, bien connue pour ses charcuteries, ndlr ). Et puis, la vie familiale et sociale me manquait. Parfois, lorsque je suis sur le terrain, je suis un peu nostalgique du haut niveau mais je me rappelle vite de ses contraintes !

Antoine : J’ai commencé à la Bazoge puis enchaîné au Mans Sarthe Handball et en même temps au Pôle espoir de Segré. J’ai rejoint ensuite Angers, surtout en réserve. Puis, ce fut Bouguenais (N2) et Rezé (N1) avant de revenir l’année passé au Mans car j’y ai trouvé un poste de prof d’EPS. J’ai été freiné par plusieurs pépins physiques mais je ne vais me cacher derrière cela. Je ne suis pas allé plus loin surtout à cause de mon mental qui était un peu friable ! (rire)

Quel est votre meilleur souvenir sportif ?

Axelle : Mon match en D1 à Metz, le meilleur club français. Fleury avait aligné son centre de formation pour faire souffler les titulaires. On avait joué dans une salle grandiose, devant la télé… J’avais été stressé en première mi-temps mais j’avais réussi à marquer deux buts ensuite.

Antoine : ( il réfléchit longuement… ) C’est moins facile à trouver : le maintien de Rezé en N1…

L’actu du hand est au point mort. Comment gérez-vous cette période ?

Axelle : Je m’entretiens un peu physiquement. Avec mes coéquipières, on fait des trails le week-end. Mais c’est frustrant car avant l’arrêt du championnat, nous étions en haut du classement.

Antoine : Avant la trêve forcée, on était également sur une bonne dynamique avec une victoire à l’extérieur. C’est dommage bien sûr car en tant que promu, on a besoin de confiance… Personnellement, je n’ai joué que quatre matchs alors que cela fait presque un an que je suis revenu ​au Mans. Heureusement, on a un super préparateur physique avec Alexis Redureau.

Quelles sont les ambitions de votre équipe ?

Axelle : Le LMCV cherche à accéder à la division supérieure mais l’équipe s’attache surtout à consolider sa cohésion entre les jeunes et les plus « anciennes ». Et on souhaite tous que la greffe continue à bien prendre car une entente entre clubs est toujours un pari. Et pour l’instant, l’ambiance est sympa !

Antoine : L’Entente (Le Mans, Mulsanne, Allonnes, Ecommoy) veut grimper. Pour cela, il faut continuer à bien se structurer. Je suis confiant car les membres du club sont dynamiques et ont plein d’idées.

Quels sont tes espoirs pour l’élite du hand sarthois ?

Axelle : Déjà, cette entente était une bonne chose pour enfin regrouper les meilleurs éléments et afin que le hand sarthois décolle encore plus haut. Et on peut rêver de voir s’élever un jour au Mans un beau gymnase avec plein de supporters ! Comme à Vibraye.

Antoine : Il y a des choses à faire. Lorsque j’étais au Pôle Espoir dans le Maine-et-Loire, il y avait quatre Sarthois. Aujourd’hui, un joue en D2, un autre est meilleur buteur de N2… Si un club sarthois parvenait à se hisser en N2, on aurait plus de chances de garder les meilleurs joueurs du département.

Quels sont vos points communs sur un terrain ?

Axelle : On aime la défense ! Nous sommes également calmes mais il ne faut pas nous chercher non plus…

Antoine : Je suis un peu plus râleur qu’elle mais je confirme que nous sommes des battants en défense.

Quel est le défaut de l’autre ?

Axelle : Il ne fait jamais de passes au pivot, peut-être ? ( rire ) Mais, c’est un bon tireur de loin.

Antoine : Je pense au contraire que la passe au pivot est l’un de mes points forts. Elle ne connaît pas grand chose au handball… De son côté, son petit défaut, c’est qu’elle laisse toujours traîner son mouchoir sur le banc ! ( rire ) Sinon, je pense qu’elle pourrait davantage prendre les rênes de l’équipe, être davantage une leader mental. Mais elle reste une pivot de « ouf » qui pourrait encore jouer en D2. D’ailleurs, des clubs de ce niveau la contactent encore…

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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