L'ecrin du Buisson

L’ÉLÉGANCE DE CÉLINE ROBERT ET DE SES CHAPEAUX

Situé à Coulaines, l’atelier “Fernand Robert” produit pour les plus plus grandes chaînes de magasins de luxe : Printemps en France, Takashimaya et Isetan en Asie ou encore Harvey Nichols à Singapour et Hong Kong. La talentueuse Céline Robert, qui a toujours eu à cœur de rester dans la Sarthe, peut illuminer votre visage avec plusieurs de ses chapeaux. Il suffit d’oser ! Courrez découvrir les créations Céline Robert dans la nouvelle boutique-atelier de Coulaines, vous y trouverez certainement une pépite dans votre budget.

Céline Robert

Comment est née cette passion ?

Petite je baignais dans une atmosphère de création puisque mes parents – Chantal et Thierry Robert – avaient créé un grand centre de création artisanale à Poncé-sur-le-Loire. Ce centre était à l’époque le 3è lieu culturel du département en nombre de visiteurs : poterie, verre soufflé, tissage, forge, céramique … Maman était d’un dynamisme incroyable, et ma grand-mère – Reine Marguerite Robert – créait des chapeaux dans l’atelier familial, situé alors à Paris. C’est tout naturellement que j’ai suivi des études aux Beaux-Arts de Paris, où j’ai eu la chance d’avoir comme « mentor » Toni Grand, sculpteur, qui m’a poussé à travailler le chapeau de façon plus moderne, en sculptant la matière directement…

Et le succès est venu très vite…

Lorsque j’ai été diplômé des Beaux-Arts, j’ai immédiatement présenté mes créations à l’un des designers phare de l’époque : Paco Rabanne. Séduit par mes propositions, il m’a fait l’honneur de créer sept chapeaux pour l’un de ses défilés. A 21 ans, cela a été une expérience forte et très formatrice dans ce monde exigeant qu’est la mode. J’ai alors repris l’atelier de ma grand-mère et décidé de l’établir dans la Sarthe. Mon histoire peut rassurer et prouver qu’il est possible de travailler dans l’univers du luxe, d’exporter ses créations à l’international sans être installé dans la capitale. Aujourd’hui, la marque est distribuée dans une centaine de boutiques et 70% de notre fabrication part à l’étranger.

Comment appréhendez-vous votre travail ?

De par ma formation et ma sensibilité, j’ai un lien très fort avec les matières et tout particulièrement avec la fibre de cactus. Très résistante, elle donne un volume incroyable à mes créations. Un chapeau a besoin de trois points d’appui, de cette “contrainte” j’entreprends un exercice de style où se conjuguent équilibre, créativité et technicité. Les couleurs et les familles de chapeaux (habillés, urbains, cérémonies…) définissent un cadre de travail où les saisons rythment mon imagination. Nous préparons déjà la collection printemps-été 2022 !

Racontez-nous cette rencontre en 1994 avec ce couturier coréen….

Lors d’un salon professionnel à Paris, Chun Sang Doo, un créateur venu de Corée était très enthousiaste face à mon travail. Son équipe m’informe que ce dernier présente un défilé quinze jours plus tard et qu’il souhaite exposer mes créations. Fort d’un retour très positif, Chun nous a invité l’année suivante pour un défilé commun ou 41 pièces de la collection étaient présentées au public coréen. Cela reste un souvenir précieux pour moi, seule la barrière de langue peut parfois limiter certains échanges. Dans tous les cas, le chapeau est universel !

Et aujourd’hui, où en est votre entreprise ?

J’ai pris la décision en 2020 de céder mon entreprise pour lui permettre de se renouveler et d’affronter des problèmes financiers. Je suis heureuse que la maison Céline Robert soit entrée dans le groupe Partson, l’un des leaders français de la chapellerie de haute-façon. Wilfried Guilment Dandurand, pdg du groupe Partson et 5è génération de la chapellerie éponyme, est un passionné de la confection de couvre-chef. Le groupe est aujourd’hui constitué d’ateliers de confection de chapeaux, d’accessoires de luxe et de maroquinerie et il est intégralement ligérien !  La reprise s’est très bien passée, l’atelier s’est agrandi, passant de 5 à 26 collaborateurs en un an. La volonté de poursuivre la marque Céline Robert est intacte et cela avec le concours d’artisans et de mécanicien(nes) de couture et de dresseurs de chapeaux motivés !

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

L'ecrin du Buisson

Ajouter commentaire

Nous suivre

Vous aimez la Sarthe ? Alors vous aimez le Petit Sarthois… Suivez-nous ;-)

PUBLICITÉ