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LE CEN AU CHEVET DE LA BIODIVERSITÉ SARTHOISE

Le Conservatoire d’espaces naturels des Pays de la Loire a été créé en 2014 à l’issue d’une mission de préfiguration animée par la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels et de la fusion du Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents (CORELA) avec le Conservatoire d’espaces naturels de la Sarthe. Il a vocation à rayonner sur l’ensemble des Pays de la Loire, en s’appuyant sur ses trois implantations de Nantes, Angers et le Mans. Le Conservatoire développe des actions de connaissance, protection, gestion et valorisation de la biodiversité et du patrimoine naturel. Nous avons rencontré Marek Banasiak, Responsable Antenne Sarthe Mayenne au Conservatoire d’Espaces Naturels Sensibles des Pays de la Loire avec qui nous faisons le point avec lui sur l’évolution de la biodiversité en Sarthe.

Marek Banasiak

Quelles sont les actions du Conservatoire d’ Espaces Naturels de la Sarthe-Mayenne ?

Nos 25 employés mettent en oeuvre diverses actions en faveur de la sauvegarde des milieux naturels : gestion d’un réseau de sites naturels, acquisitions foncières, animation et mise en réseau des acteurs d’espaces naturels, mise en oeuvre de programmes de conservation et accompagnement des porteurs de projets. Ainsi nous venons d’éditer une Liste Rouge Régionale des papillons de jour et des Zygènes en danger critique de disparition : 27% des espèces sont menacées et 13 considérées comme éteintes.

Comment se porte la biodiversité en Sarthe ?

Géologiquement, nous avons un département intéressant avec le socle du bassin parisien, avec du calcaire au sud de la Sarthe. On a aussi du sable du Cémonaien près du Mans avec des landes. Sur la frange est, on a le massif armoricain avec des roches acides et du relief. Donc on va avoir des substrats diversifiés et donc une biodiversité riche. En plus du substrat on va avoir aussi de nombreux habitats, avec tous les types de végétation, allant de la prairie à la grande forêt, en passant par la lande. Malgré tout, on a une tendance à voir la biodiversité diminuer, notamment le binôme essentiel insectes / oiseaux.

Quelles en sont les causes ?

D’une part l’utilisation d’engrais de synthèse et de pesticides dans l’agriculture intensive, d’autre part l’étalement urbain, et enfin les effets du réchauffement climatique. En ce mois de juin, on a une végétation en Sarthe digne d’un mois de juillet, avec un affaiblissement de la végétation, notamment des arbres, et par enchainement un affaiblissement des insectes et des oiseaux.

Pourtant on voit beaucoup d’animaux ?

Oui les grands mammifères se multiplient et sont très visibles comme les chevreuils, les lièvres et les sangliers…. Ils ne mangent ni insectes ni oiseaux. La Biodiversité invisible ou peu visible elledécroit réellement, et à grande vitesse… Nous leconstatons tous les jours lors de nos visites sur le terrain.

Y a-t-il des bonnes nouvelles ?

Oui la loutre notamment, signe d’une amélioration de la qualité de l’eau de nos rivières. Elle se réinstalle sur le Loir ou sur la Sarthe vers les Alpes Mancelles. De même le castor est revenu par le bassin versant de la Loire, il a colonisé tout le cours du Loir et remonte par la Sarthe sur la Vègre. L’intérêt est qu’il va créer des barrages et donc des mares, ce qui va favoriser les zones humides, propices au développement de la biodiversité. Les chauve-souris sont quant à elles bien implantées en Sarthe, avec une vingtaine d’espèces répertoriées. La Sarthe possède un vaste réseau de cavités et aussi une grande diversité d’habitats avec les massifs forestiers, moins impacté par les techniques de l’agriculture. Enfin le sonneur à ventre jaune (crapaud) est soutenu à bout de bras depuis des années par les associations locales. Son implantation sur Segrie et Vernie est très restreinte, sur des points d’eaux peu profonds car il a besoin d’eau qui se réchauffe assez vite. Historiquement son habitat venait des ornières humides. S’il ne compte qu’une centaine d’individus en Sarthe, le Plan National d’action permet de trouver des financements pour sauver le Sonneur, emblématique de la biodiversité sarthoise.

Le Conservatoire d’espaces naturels – Antenne Sarthe Mayenne  – 17 rue Jean Grémillon Le Mans – www.cenpaysdelaloire.fr

Damier de la Succise, en danger d’extinction en Pays de la Loire

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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