Journée découverte du métier de maroquinier

LES COMMISSAIRE DE PISTE, LES AUTRES HÉROS DES 24H DU MANS

Jean-Pierre Porcher, commisaire bénévole des 24h.

Les commissaires de piste sont placés de manière stratégique sur les tracés des circuits automobiles ou le long des parcours chronométrés lors d’épreuves de sport mécanique. Équipés de liaison radio, ils sont les relais de la direction de course et appliquent les décisions de celle-ci. Ces passionnés courageux, la plupart du temps bénévoles, doivent parfois braver des conditions météo exécrables afin de garantir la sécurité des concurrents. Nous avons rencontré Jean-Pierre Porcher, un commissaire au volant de l’un des 7 pick-ups, occupant sa retraite en étant bénévole sur les bords de piste.

Une retraite consacrée aux courses mécaniques

« Étant jeune j’ai roulé un peu en rallye, puis la retraite arrivant ma femme m’a donné l’idée d’être commissaire. Par un ami chef de piste, j’ai connu les 24h du Mans, et j’y ai pris goût. D’abord commissaire drapeau, puis on m’a proposé de prendre la responsabilité d’un pick-up il y a 11 ans. Chacun des 7 pick-ups est pourvu d’un équipement anti-incendie, d’une station de nettoyage des gravillons notamment, et on peut aussi remorquer les voitures. Ces véhicules supportent un gros équipement et transportent 3 commissaires par voiture. »

Un maillon essentiel de la course

Les commissaires sont affectés à un tronçon de quelques centaines de mètres, et comme le circuit mesure plus de 13 kilomètres, cela fait beaucoup de monde. « Nous sommes 1 700 commissaires et 7 pick-ups pour les 24h. Nous avons un talkie-walkie et devons informer de tout problème sur la fréquence, et agir en cas d’incident suivant des protocoles précis. » Il faut dire que ne devient pas commissaire qui veut. Il faut se renseigner auprès de la FFM ou de la FFSA, puis participer à une journée de formation gratuite validée par un examen. « Toute personne motivée et un tant soit peu sérieuse dans l’approche y arrive » commente Jean-Pierre qui assure les courses, et pas uniquement les 24h. 

« Je fais toutes les courses, auto et moto. Je n’en ai pas manqué une depuis 2011 ! Et il y a une vraie fraternité entre commissaires, nous dormons au camping du circuit ». 

La course au plus près : l’adrénaline et aussi du danger.

Jean-Pierre habite au Lude, où il a emménagé en 2012 pour se rapprocher du Mans. Il vit les courses une gageure. « On m’appelle le papi, les jeunes viennent à moi pour tout problème. Chaque virage a une allée au camping. Nous les pick-ups nous avons une allée spéciale au camping. On est comme une famille, on se voit aussi en dehors des courses. C’est une passion, alors en hiver on s’embête un peu quand il n’y a pas de courses… La récompense c’est le fait de voir la course au plus près, et il y a beaucoup d’adrénaline. Mon moment marquant c’est l’accident de Simonsen sur l’Aston Martin en 2013 au tertre rouge, c’était ma toute première intervention… une tragédie. Heureusement il y a aussi des bons souvenirs comme chaque arrivée : on se salue tous entre pilotes et commissaires. On aime ce sport mais c’est dangereux et il faut toujours être concentré. »

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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