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LES FORÊTS SARTHOISES, SANCTUAIRES POUR LA BIODIVERSITÉ

En Sarthe, les forêts recouvrent 19% du territoire (source IGN), ce qui en fait le département le plus boisé de la région Pays-de-Loire. Les forêts sont privées à 86%, les autres sont la propriété de collectivités locales ou de l’État via l’ONF (Bercé, Perseigne et Sillé-le-Guillaume). Afin de favoriser des forêts riches en biodiversité, le Centre National de la Propriété Forestière propose des formations aux propriétaires forestiers. Bérénice Tigier, ingénieure forestier au CNPF Pays de la Loire, y explique les actions écologiques favorisant cette biodiversité, et y explique les actions de gestion forestière favorisant cette biodiversité et forme à l’utilisation de  l’Indice de Biodiversité Potentielle (IBP). 

Un écosystème forestier aux multiples maillons de vie

Végétaux, mammifères, oiseaux, insectes… En surface comme en sous-sol, les forêts abritent une multitude d’espèces animales et végétales. Elles ont besoin les unes des autres, mais aussi de la forêt pour vivre. L’interdépendance entre les différents maillons de la chaîne alimentaire pourrait se présenter ainsi : les feuilles nourrissent les chenilles qui seront à leur tour consommées par la mésange, qui servira de proie à l’épervier…Les consommateurs primaires (herbivores ou granivores) comme les chevreuils, les écureuils ou encore les chenilles, se nourrissent de tissus végétaux. Les consommateurs secondaires (carnivores ou insectivores) tels que les hiboux ou les taupes se nourrissent des consommateurs primaires. Enfin, les consommateurs de troisième ordre sont des carnivores qui se nourrissent d’autres carnivores, comme le rapace qui mange une couleuvre, qui s’était elle-même nourrie de lézards. Les recycleurs, quant à eux, s’attaquent à tout ce qui est mort : les insectes fragmentent les débris tandis que d’autres, essentiellement des bactéries, champignons et vers, en digèrent les molécules organiques pour les transformer en éléments simples. Assimilés par le sol, ils contribuent à la nutrition des producteurs primaires, comme les végétaux.

Présentation de l’Indice de Biodiversité Potentiel (IBP)

L’IBP est un outil simple et rapide qui permet aux gestionnaires forestiers d’estimer la biodiversité́ taxonomique potentielle du peuplement, c’est-à-dire sa capacité d’accueil en espèces et en communautés, sans préjuger de la biodiversité́ réellement présente qui ne pourrait être évaluée qu’avec des inventaires complexes. Deuxièmement, le calcul de l’IBP permet de diagnostiquer les éléments améliorables par la gestion. Il consiste à apprécier un ensemble de dix facteurs parmi ceux qui sont habituellement reconnus comme les plus favorables à la diversité interne des peuplements forestiers : composition spécifique et structuration du peuplement, maturité et offre en microhabitats liés aux arbres, présence d’habitats associés à la forêt, continuité de l’état boisé. Plusieurs facteurs décrivent les bois morts et les microhabitats pour tenir compte du rôle fonctionnel primordial et de la diversité des saproxyliques (plus de 25% de la diversité taxonomique forestière). Sept facteurs sont directement dépendants du peuplement et de la gestion, trois autres facteurs sont plutôt liés au contexte. Un score 0, 2 ou 5 est donné à chacun des facteurs selon une échelle de valeurs seuils, sur un total de 35.

LES DIX FACTEURS A DECRIRE : 1. Essences autochtones 2. Structure verticale de la végétation 3. Bois morts sur pied de grosse circonférence 4. Bois morts au sol de grosse circonférence 5. Très gros bois vivants 6. Arbres vivants porteurs de microhabitats 7. Milieux ouverts

8. Continuité temporellle de l’état boisé 9. Milieux aquatiques associés 10. Milieux rocheux associés.

LES ESPECES D’ANIMAUX EMBLEMATIQUES DES FORETS SARTHOISES 

Oiseaux : mésanges, étourneaux, pies, geais, pinsons, bruants, fauvettes, rossignols, pigeons ramiers, faisans, tétras, bécasses, chouettes, hiboux, rapaces. Plus rares et en danger d’extinction : tourterelles des bois, cigognes noires.

Mammifères : cerfs, sangliers, chevreuils, renards, belettes, blaireaux, campagnols, écureuils, lapins, lièvres, martres, putois, taupes, hérissons, chauve-souris.

Insectes : dans une forêt avec un bon écosystème, il y a des insectes détriticoles, qui se nourrissent de déchets, des insectes zoophages qui se nourrissent d’animaux, des insectes phytophages qui se nourrissent de végétaux, d’autres qui sont saprophages et se nourrissent de matière en décomposition, ou encore certains qui se nourrissent de racines, auxquels cas on les qualifie de rhizophages.

Reptiles et amphibiens : couleuvres d’esculape, vipères péliade, grenouilles, crapauds, salamandres, tritons trouvent dans les lieux humides des forêts un terrain de chasse idéal pour se développer.

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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