Les gouttières des maisons sont le plus souvent inesthétiques mais présentent bien entendu une utilité essentielle au confort de la maison. Il existe une solution venue droit du Japon qui présente à la fois un intérêt esthétique, mais aussi avec certains modèles un intérêt acoustique. Nous avons rencontré Bertrand Le Mellat, qui a lancé voilà 10 ans la société « chaînes de pluie », une entreprise qui fabrique des lignes verticales de canalisation des eaux de pluie, assorties de métaux, coupelles, verres et autres formes qui vont enchanter votre maison. Découverte d’une entreprise artisanale sarthoise inspirée du pays du soleil levant…
Un concept venu du Japon
A la fois gouttière design et haut de gamme, la chaîne de pluie nous vient du Japon. Elle est traditionnellement installée sur leurs temples pour évacuer l’eau pluviale. Nommée KusariDoi elle est très prisée des japonais, et fait partie intégrante de leur art de vivre Feng Shui. Depuis des centaines d’années, ils collectent en effet l’eau de pluie, et ont mis en place un système astucieux de récupération et d’acheminement de l’eau jusque dans des barils à usage domestique. Composées de coupelles ou de maillons, elles permettent de canaliser l’eau des toits, de façon esthétique avec la sonorité musicale de l’eau parcourant le métal.
Un ingénieur devenu artisan d’art
Suite à un voyage au Japon en 2010, Bertrand Le Mellat découvre les chaines de pluie et revient convaincu que ce produit peut plaire aux Européens. Il poursuit sa carrière comme ingénieur électronicien chez Philips au Mans, et lance en parallèle sa petite entreprise en 2012. Il crée des prototypes et lance la production en série en partenariat avec des industriels locaux. Le produit est nouveau, méconnu, et pas toujours compris des couvreurs qui confondent chaines de pluie japonaises et chaines simples, souvent implantées dans le sud-ouest ou en montagne avec une efficacité d’évacuation très moyenne.
Le tournant de 2018 : l’ouverture vers l’export
La petite entreprise décolle en 2017 et Bertrand Le Mellat décide en 2018 de se consacrer à 100% à « Chaines de pluie », une SAS créée. Les ventes décollent, à tel point qu’il exporte certains modèles aux États-Unis, vend aussi en Espagne, et ouvre au Mans un show-room rue des marais zone de Monthéard. Sa gamme de 50 références propose 3 matériaux différents : aluminium, inox ou cuivre. Le design de ses chaines de pluie fait un tabac outre-manche, notamment la gamme de ressorts à évacuation hélicoïdale qui hypnotise par le mouvement parfait de la descente des eaux pluviales. Quant au tintement de la pluie sur les coupelles, l’acoustique rappelle la zénitude des temples japonais dans une tendance au feng shui qui monte en Europe.
Quelques règles pour conjuguer esthétique et efficacité
« Il est d’abord important : connaitre la surface de toit associée à l’évacuation » précise Bertrand. « Ensuite il convient de respecter la contrainte de distance de 20 cm du mur. » La taille des coupelles ou des maillons permettront de s’adapter aux volumes d’eaux évacués. « En bas la chaine peut partir sur un regard ou un tuyau ou dans le sol » poursuit-il. Quant au prix, il vous en coûtera selon les modèles de 50 à 100 € du mètre, sachant qu’une hauteur de toit moyenne est de 2,70 m. Enfin la pause est on en peut plus simple, « Une fois la gouttière déboitée, un simple crochet posé au sommet suffit » (voir démo avec QR code). Si vous souhaitez en savoir plus, sachez que « Chaines de pluie » sera présent à l’événement « Entre Cours & Jardins » qui se déroulera les 17 et 18 septembre au Mans – Cité Plantagenêt.