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Journée découverte du métier de maroquinier

David Houvet, forgeron à Bellou-le-Trichard

Dossier Réalisé par Bruno Réchard

Le rendez-vous est fixé au fond d’un bois, la forge apparait, intemporelle, cernée d’outils divers tels pinces, marteaux, enclumes… David Houvet nous accueille, amorçant le foyer qui va très vite monter à près de 1 400° C.

L’activité de forgeron est apparue en même temps que la découverte du travail des métaux, environ 5 000 ans av. J.-C. ; elle est devenue un métier à part entière à mesure que les peuples exprimèrent leur besoin d’avoir des objets plus résistants et aux usages variés : outils, armes, parties mécaniques, grilles, clefs, bijoux, etc. Les pièces sont chauffées dans un brasier de charbon de houille dont le feu est entretenu par une soufflerie connectée à une tuyère.

David met en forme le fer à chaud par forgeage, c’est-à-dire le battage du métal au marteau sur une enclume. Il peut réaliser des ouvrages de grande taille comme des grilles, des garde-corps, des rampes d’escalier… mais aussi de petits objets décoratifs ou du mobilier. « Il y a 15 ans j’ai fait une rencontre avec Robert Messioux, un vieux forgeron de Montluçon, qui voyait son métier s’éteindre et qui voulait bien transmettre son savoir faire, il a su me communiquer le virus. J’ai commencé par acheter le marteau, l’enclume, puis une petite forge avec du charbon… » nous explique David alors que la houille rougit aux à-coups de la soufflerie manuelle.

L’acier nécessite la plus haute température (1450°), plus élevée que le cuivre (1083°) le bronze (890 °) ou le Zinc (419°).

« Je travaille essentiellement l’acier, pour réaliser divers objets : tuteurs décoratifs, nacelles, rampes, portails, croix…. Je peux étudier tout type de projets. L’avantage de l’acier est qu’il est réutilisable… » L’homme est originaire du Perche, promeut le recyclage de mobiliers du jardin : ainsi une nacelle revit dans un coin de sa forge. David attrape une tige de métal et commence à marteler sur son enclume de 80 kilos pour réaliser une volute : en quelques secondes le métal ramollit prend une forme arrondie, la ligne droite deviendra un oiseau aux lignes épurées.

Je repars avec l’oiseau 😉 heureux d’avoir découvert cette pépite au fond des bois.

David Houvet – Le champ des cailloux – Bellou-le-Trichard – 06 07 23 85 91


Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

Journée découverte du métier de maroquinier

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