Journée découverte du métier de maroquinier

RACHETER UN CHÂTEAU SARTHOIS EN FAMILLE, QUELLE AVENTURE !

Tiphaine et Christian rêvaient de racheter un château. Ils ont parcouru le grand ouest parisien à la recherche de la pépite qui cocherait toutes les cases : Paris à 1H environ, des travaux mais pas trop, un potentiel d’activité touristique. Et bien leur choix s’est porté sur un petit château méconnu situé à Villaines la Gonais : Beauchamp. Depuis 18 mois, ils rénovent le bijou XIXe en partenariat avec L’Empreinte, maître d’œuvre et agence mancelle bien connu des lecteurs du Petit Sarthois. Leurs trois enfants Alice, Éric et Vincent aident les parents, transformant ce projet immobilier en véritable petite entreprise familiale. C’est dans une bonne humeur communicative que nous les avons rencontrés, au cours d’une visite des lieux des plus chaleureuse. Notre métier, comme cette famille, est formidable.

Accueil sur le perron par toute la famille

Nous arrivons sur les lieux un samedi vers 11h30, avec le plaisir de l’inconnu. Tiphaine la maîtresse du château nous accueille sur le perron et son fils Éric, 20 ans et étudiant, ne tarde pas à nous rejoindre. D’emblée l’accueil est chaleureux et je comprends la chance qui va m’être donnée de lier connaissance avec ce lieu magique, comme le sont les membres de cette famille venue de Normandie. Christian le père de famille arrive 5 minutes plus tard avec sa fille Alice, étudiante en médecine au Mans. La visite commence…

Un château qui conjugue tradition et fantaisies
du XIXe

Nous apprenons d’abord que le château originel du XVIe a presque entièrement brûlé au XIXe et qu’il a été reconstruit par la famille de Beauchamp en 1867. À des fins d’éloignement de la route, il a trouvé sa nouvelle place au centre du domaine de 27 hectares. L’architecte a eu la bonne idée d’arborer 4 façades aux styles différents (renaissance ou néogothique). Le style XIXe de l’intérieur est en excellent état au rez-de-chaussée, laissant place à une vaste salle à de réception entourée d’un fumoir et d’un boudoir… autres temps… autres mœurs… les femmes et les hommes avaient chacun leurs occupations. Le mur surplombant la cheminée du salon se dérobe à galandage laissant apparaître une baie vitrée donnant sur le parc où paissent chaque jour des chevreuils. Poésie quand tu nous tiens…

Ouvrir le château de Beauchamp vers des activités touristiques

Les étages sont quant à eux en pleine rénovation, chacune des 12 chambres ayant leur salle d’eau et leurs toilettes. Tout est décoré avec goût et dans le respect du style XIXe. La restauration du château de Beauchamp et de son orangerie, située à 100 mètres du château, a pour objectif d’ouvrir ses portes à des réceptions de mariages et séminaires. À terme les chambres seront également ouvertes à la location saisonnière. Il faut dire qu’entre les 12 chambres du château, et les 30 couchages de l’orangerie, le potentiel ne manque pas d’intérêt. L’idée est de faire renaître l’esprit des années 2000, quand les propriétaires organisaient une ribambelle d’évènements car un tel monument ne s’épanouit qu’au travers de la vie que ses occupants lui apportent.

LES CHARGES D’UN CHÂTEAU SONT SOUVENT IMPORTANTES

Chaque année en France, environ 400 châteaux changent de propriétaires. Une fois acheté, l’entretien du château constitue une importante dépense. Globalement, les experts estiment que les frais d’entretien équivalent à 1 % voire 1,5 % du prix d’achat du château par an, en fonction des équipements présents ou installés dans la bâtisse. Pour couvrir en partie ces frais, les propriétaires sont de plus en plus nombreux à louer leurs châteaux pour des évènements. Si votre château est classé parmi les monuments historiques, il vous faudra l’accord du ministère de la Culture pour tous vos travaux, vous pourrez ainsi bénéficier d’une subvention de l’État pour vos travaux.

Pour cela, il faudra vous adresser à la Direction Régionales des Affaires Culturelles (DRAC). Mais peu de dossiers déposés sont validés car ils sont nombreux, et les délais sont longs, souvent plus d’un an. Les charges foncières (…) afférentes aux parties protégées sont déductibles à hauteur de 50 % du revenu imposable. Le taux de déduction est porté à 100 % lorsque le monument est ouvert au public ou pour la part des travaux subventionnés restant à la charge du propriétaire.

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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