Journée découverte du métier de maroquinier

SÉBASTIEN BOURDAIS : « UN PLATEAU 2024 EXCEPTIONNEL EN HYPERCAR »

Il y aura 9 constructeurs engagés dans la catégorie reine : Alpine, BMW, Lamborghini, ou encore Isotta-Fraschini qui vont rejoindre Porsche, Toyota, Cadillac, Ferrari et Peugeot, poussant le nombre d’hypercars à 23, du jamais vu ! Pour sa 18ème participation aux 24H, le pilote manceau s’est classé au pied du podium en 2023 en dépit d’une course semée d’embuches. Nous avons une nouvelle fois eu la chance de passer 1 heure avec l’enfant du pays, qui reste persuadé de pouvoir frapper un grand coup en 2024, au volant de la Cadillac du Team Chip Ganassi Racing.

Revenons sur la course de 2023…

Une vraie course du centenaire à la hauteur de sa réputation. Heureusement que, sur la journée de dimanche, la météo s’est améliorée. On a connu des conditions compliquées, énormément d’accidents, de slow zones, de procédures… On en a payé le prix parfois, heureusement cela ne nous a pas sorti de la course. Le shoot que ma voiture prend… Je suis bien étonné que la Cadillac résiste. À un moment, on passe à un tour, la course semble perdue et puis le safety-car débarque et ça rebat les cartes. On repart dans le bon wagon, ça commence à sentir bon et puis il y a la voiture 41 (la LMP2 du Team WRT) qui me tombe dessus à la chicane Motul, bêtement. Et on repasse à un tour et derrière, ce n’est plus la même course. Dommage car il y avait un coup à jouer. Après, on a aussi connu pas mal de petits incidents techniques sur la voiture. Crevaison lente en début de course, perte d’hybridation en fin de course : on manquait un peu de Vmax et on a pas mal souffert d’un manque de train avant dans le dernier secteur. Mais au final on a pu terminer la course (4e). Je retiendrai nos bonnes séances de qualif’ et nos bons temps en course hors problèmes techniques. Maintenant les aléas font partis de cette course, l’équipe Chip Ganassi Racing et Cadillac ont beaucoup appris de 2023, nous venons avec plus de certitudes cette année. On a pris trop de coups même si la voiture est sacrément robuste !

Comment se passe votre début de saison en IMSA aux États-Unis ?

Nous n’avons pas bien commencé à Daytona où on a perdu un moteur puis on termine 2ème à Sebring puis on gagne à Long Beach. On fait la pole position à Laguna Seca mais on rate la victoire d’un cheveux. L’équipe est sur la pente ascendante c’est donc encourageant. Globalement, la Cadillac est une voiture bien née, qui s’en sort dans toutes les conditions. Le travail de perfectionnement entrepris cet hiver porte ses fruits. Dans la gestion des pneus, et notamment l’exercice de chauffe, la Cadillac s’en sort bien. C’est un élément clé pour briller au Mans.

Un mot sur le plateau 2024 aux 24H et sur les évolutions de votre Cadillac ?

En 2024 le plateau est exceptionnel avec 9 constructeurs en Hypercar. C’est fou de voir une telle densité ! Je suis allé aider la voiture N°2 au Qatar en WEC, 23 voitures au départ c’était génial… Dommage on a été disqualifié à cause d’une pièce non homologuée, alors qu’on était dans le coup (4ème). Concernant la voiture, son homologation n’a pas évolué en 2024, nous nous sommes efforcés d’améliorer les réglages mécaniques et systèmes. On joue la stabilité avec la même équipe : Renger Van Der Zande et Scott Dixon. Par contre Cadillac et Chip Ganassi Racing vont prendre des chemins différents. Pour 2025 nous ne connaissons pas encore le programme.

Bruno Réchard

Bruno Réchard, rédacteur en chef du Petit Sarthois

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